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Histoire d'un infanticide (1)
Publié dans Le Temps le 03 - 10 - 2018

Le public ne voit que le produit fini. Mais, organiser un festival demande plusieurs mois de travail avec toutes les difficultés rencontrées : problèmes budgétaires, sabotages et autres mesquineries de la part des uns et des autres, surtout de ceux bossant au sein du ministère de tutelle, à savoir le ministère des Affaires culturelles, et de personnes incompétentes mises là par piston. A cause de cela et de ceux-là, les Journées des Arts de la Marionnette de Carthage ont été, réellement, mises à mal. Histoire d'un infanticide…
Préparer un festival n'est ni de la tarte, ni du gâteau ! C'est un véritable enfer ! Je m'en expliquerais après. Mais, tout d'abord, je voudrais ouvrir une petite parenthèse pour dire que cela est une totale ineptie que de créer des festivals à la suite les uns des autres quand on n'a pas le budget nécessaire pour cela. 2018 a vu la naissance des Journées Poétiques de Carthage, des Journées Chorégraphiques de Carthage, des Journées de l'Art contemporain de Carthage, et des Journées des Arts de la Marionnette de Carthage (JAMC), s'ajoutant ainsi à la liste des autres festivals comme les JMC, JTC, JCC et surtout le FIC (Festival international de Carthage) qui a lieu seul est un très gros morceau budgétaire.
Il serait bien de revenir à l'ancien système et faire en sorte que ces festivals (sauf le FIC bien évidemment) soient biennaux en mettant certains en années paires et les autres en années impaires. Ceci permettrait d'avoir un budget convenable et équitable pour toutes les Journées, et de ne pas avoir de mauvaises créations tunisiennes. Car à l'approche d'un festival les créations tunisiennes, quel que soit le domaine, sortent comme des champignons de terre et plus de la moitié sont exécrables car travaillées à la va-vite. Puis, autre chose, il y en a marre du mot Carthage à chaque festival ; un mot à remplacer au plus vite car il est devenu trop lourd et montre à quel point nous sommes complexés par notre propre histoire…
L'enfer, c'est les autres !
Comme je l'ai écrit plus haut : préparer un festival n'est ni de la tarte, ni du gâteau ! C'est un véritable enfer ! Et cet enfer, c'est les autres ! Pour les JAMC, cela a été un véritable infanticide ! Le ministre des Affaires culturelles a nommé à la tête de la première session de ce festival Habiba Jendoubi qui a été professionnelle du début à la fin malgré toutes les embûches que certains lui ont mis en travers du chemin. Comment peut-on nommer une personne de cette expérience et la laisser travailler en lui collant des gens incompétents ?
Lorsqu'on a un nouveau-né, on le choit, on le chouchoute, on le dorlote, on le câline. Mais, tout ce qui s'est passé lors les préparatifs et le déroulement des Journées des Arts de la Marionnette de Carthage a montré et prouvé que les JAMC étaient un enfant non désiré !
Les Journées théâtrales de Carthage ont toujours refusé d'admettre les arts de la marionnette comme faisant partie de l'art visuel et scénique. Néapolis est adressé aux enfants et non aux adultes alors que les JAMC ont proposé des spectacles pour adultes. Il fallait bien créer un festival pour les arts de la marionnette. Mais quand on initie un festival, il faut le considérer comme une entité à part entière et non comme un os qu'on jette pour faire taire un chien qui aboie… Cette image qui peut paraître cynique est réelle. Les JAMC ont non seulement été considérées comme un enfant non désiré, mais également comme un moyen de faire taire les marionnettistes qui ne trouvent leur place nulle part dans nos festivals.
Sans passion mais avec des passations
D'ailleurs, les Journées des Arts de la Marionnette de Carthage se sont retrouvées ballotées, comme un orphelin, d'établissement en établissement, passant de la tutelle de l'Etablissement national pour la promotion des Festivals et des Manifestations culturelles et artistiques(ENPFMCA) à, même pas trois mois de leur déroulement, la tutelle du Centre National des Arts de la Marionnette (CNAM), qui est devenu (ou qui doit devenir, parce que franchement c'est à y perdre son latin !) un établissement public à caractère non administratif. Passer d'un EPNA à un autre, c'est comme assister à l'éruption de l'Etna ! D'autant plus que les JAMC sont passés par deux passations de pouvoir : un à l'ENPFMCA et l'autre au CNAM. Et cela n'a vraiment pas arrangé les choses !Car qui dit passation dit nouvelle direction et nouvelle façon de fonctionner ! Eh bien, avec tout ça les JAMC ont connu des vertes et des pas mûres d'autant plus qu'à trois semaines du début du festival la directrice générale du Centre national des Arts de la Marionnette (qui n'aurait pas à son actif un passé brillant, mais je tairais les rumeurs-là) ne voulait plus les reconnaître sous sa tutelle, aidée en cela par le nouveau secrétaire général qui était, avant cela, directeur artistique dudit centre. C'est compliqué tout cela n'est-ce pas ! ? Alors imaginez si vous étiez dans l'organisation ! Et tout cela parce qu'elle n'a pas reçu une notification de la part du ministre des Affaires culturelles lui signifiant que les JAMC étaient dorénavant sous sa tutelle. C'est un peu comme un père qui aurait oublié d'inscrire son nouveau-né au registre des naissances et que le nourrisson se retrouvait sans existence réelle.


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