La plus belle ville du monde a pourtant la gueule de bois depuis trois semaines au moins. Et ne décolère pas. Le climat social n'étant plus au beau fixe, depuis que sa classe dirigeante s'est mêlée de détruire un à un, tous les garde-fous d'un système, jusque-là, jugé relativement flexible, et tourné, un tant soit peu vers les couches les plus défavorisées de la société, pour en ériger un autre à la place, peu regardant sur les «détails», et jugé «arrogant» et «discriminatoire» envers les revenus les plus faibles, à grand renfort de taxations et d'impôts de toutes sortes, aurait contribué à «l'explosion» des Gilets Jaunes sur les champs, et bientôt dans Paris entier, et dans d'autres villes de France, traduisant en réalité, un mal-être qui vient de loin. Et le sentiment, pour une grande majorité de Français, de n'être ni compris ni entendus. Macron, président des «nantis», serait d'un «autisme» désespérant, et d'une «arrogance», le plus souvent taxée d'exaspérante envers les revendications de la classe «populaire», la classe moyenne pour tout dire. Cette dernière ayant glissé petit à petit, vers une «paupérisation» avérée, qui n'a eu de cesse de gagner encore plus du terrain ces derniers mois, et aurait fragilisé à l'extrême, ceux qui ne savent déjà plus comment en découdre au quotidien. Et dont le pouvoir d'achat s'est érodé à l'extrême, au point de les jeter sur les «pavés» quasiment, comme aux grands moments de l'histoire de France, où il a fallu qu'il y ait un retournement de fond en combles, pour que le pays retrouve sa santé et sa vigueur. A savoir un climat social sain, et des décisions fortes qui pencheraient du côté d'une justice sociale plutôt que sur un «verrouillage» intempestif et musclé, qui ne prendrait en compte, ni la colère, ni la désespérance des Gilets Jaunes, lesquels seraient les premiers à déplorer le fait que des «casseurs» se soient infiltrés dans leurs rangs, pour semer le «chaos» et mettre Paris en feu. Le gouvernement saura-t-il emménager des portes de sortie solvables, en menant très vite des négociations sérieuses avec les représentants des «gilets jaunes, qui devraient être reçus par l'Elysée à cette intention ? Là est la question. Et elle est déterminante pour ce qui va suivre. A savoir, enfin les choses revenues à la norme, à Paris, qui devra panser ses «plaies», et dans tout le pays, ou l'éventualité d'un quatrième samedi sur les pavés, qui risquerait, cette fois-ci, d'être autrement meurtrier. Mal contenue et mal-gérée, la «crise» risque de dégénérer. Et le pays s'enfoncerait alors dans ce qui a déjà pris, le week-end dernier, les allures d'une véritable «guérilla», place de l'Etoile, les manifestants s'en étant même pris à ce qui représente tout de même un symbole national d'envergure et pas des moindres: l'Arc de Triomphe. Ne parlons pas de tous les commerces et autres, en devanture, ainsi que des voitures, qui auront été incendiés, vandalisés, saccagés, dans un Paris qui s'est réveillé, au petit matin, tristounet et la mine chafouine. Er ne sachant plus où donner de la tête. Avec ou sans sa «gueule de bois».