Dans son programme du 10 janvier 2019, l'émission : « Tounès Al Yaoum » diffusée en direct sur la chaîne télévisée privée : « Al Hiwar Attounsi » a consacré un volet aux préparatifs de la programmation artistique du centenaire de l'Association omnisports de l'Espérance sportive de Tunis. A cet effet, un représentant du comité d'organisation de cet événement - qui démarrera le 15 janvier correspondant à la date de création en 1919 d' « Attaraji » pour s'étaler durant l'année jusqu'au 14 janvier 2020 - était l'invité de la présentatrice-animatrice Meriem Belkadhi. Il avait tout d'abord répondu à une question précoce et pertinente de Maya Ksouri, chroniqueuse de l'émission. Maya se rappelle qu'étant encore une enfant en 1979, elle avait appris et chanté l'hymne des soixante ans de l'EST crée à cette occasion. Il avait été écrit par feu Maître Abderrahmen El Hila sous l'intitulé de : « Damoun wa dhahab » (Sang et or) et composé par Ezzeddine Ayachi. Mais elle se demande aujourd'hui si cet hymne, enregistré à l'époque sur cassette existe toujours et s'il va être réédité à l'occasion. Le représentant de l'EST a fait savoir que cela est déjà prévu et qu'un nouvel hymne célébrant le centenaire de cette association populaire a été préparé. Il est également prévu, a ajouté l'interlocuteur, l'émission d'un timbre-poste sur l'Espérance, comme communément appelée par les sportifs, ce 15 janvier. Mais il manquait quelque chose à cette histoire, car l'EST avait réalisé un disque 45 Tours en 1969 à l'occasion de son cinquantenaire. Il portait le titre de : « Asfar wa ahmar » (Jaune et rouge) faisant allusion aux couleurs officielles de l'EST. Personne n'en a parlé durant ce volet un peu trop court dans le cadre de : « Tounès Al Yaoum. » Et si l'hymne de 1979 avait été écrit en arabe littéraire, celui qui l'avait précédé en 1969 était en dialectal tunisien. Un hymne et une chanson, en fin de compte, dont les paroles sont de feu le poète et non moins producteur radiophonique et télévisé qu'il était : Abdelmajid Ben Jeddou. La composition était signée par le non moins grand et célèbre Salah Mehdi, le (Zerieb) tunisien. Ce disque, plutôt que d'être de couleur noire, était de couleur or. Un cadeau en or pour les supporters et autres inconditionnels de l'EST. A l'époque, les publics des stades trouvaient un malin plaisir à détourner les paroles de cette chanson jusqu'à devenir crues et inaudibles. Ils l'avaient apprise par le biais de la radio nationale qui la diffusait à maintes reprises et dans les stades où elle était également diffusée à l'occasion des matches de l'Espérance. Un CD et un petit livre seraient les bienvenus pour rassembler tous les chants et autres hymnes de l'Espérance à travers ses cent ans d'existence. Sachant qu'il y'a eu plusieurs poèmes qui ont chanté cette association omnisports, la plus ancienne dans la maison Tunisie qui avait célébré son trentenaire en 1949. Une très belle et longue histoire d'une association qui était de toutes les causes nationales, nationalistes, éducatives et sportives. Un étendard de la spécificité tunisienne. Mais aujourd'hui, ses nouveaux chants, qui pullulent d'année en année sont tout simplement l'œuvre de ses supporters dont la vie rime avec cette association, ses sports de groupe et individuels.