Avant sa publication dans le Journal officiel de la République tunisienne (JORT), la liste des martyrs et blessés de la révolution devrait remplir tous les critères nécessaires, y compris le traitement des recours, a estimé hier, Amel Mastouri, responsable à la présidence du gouvernement chargée du dossier des résistants, des martyrs et des blessés de la révolution et des attentats terroristes. Le Comité supérieur des droits de l'Homme et des libertés fondamentales (CSDHLF) avait établi la liste définitive des martyrs et blessés de la révolution et l'avait soumise aux trois présidences à la fin du premier trimestre de l'année 2018. Selon elle, le CSDHLF aurait dû publier la liste des martyrs et blessés de la révolution aux sièges des gouvernorats et au siège social du Comité pour envisager d'éventuels recours à son sujet. «Les décisions du Comité sont administratives et il est possible d'intenter des recours à leurs sujets auprès du Tribunal administratif», a-t-elle expliqué à l'agence TAP, faisant remarquer que la liste demeure incomplète jusqu'au parachèvement de tous les critères dont le traitement des recours conformément à l'article 6 du décret n°1515. En vertu de l'article 6 du décret n°2013-1515, «la Commission des martyrs et blessés de la révolution veille à la publication de la liste définitive des martyrs et blessés de la révolution au Journal Officiel de la République Tunisienne, sur son site électronique et dans son rapport final qui devrait être remis au Président de la République, au chef du gouvernement et au président de l'Assemblée chargée du pouvoir législatif». Pour le président du Comité supérieur des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, Taoufik Bouderbela, la liste adressée par le Comité à la présidence du gouvernement est définitive et devrait être publiée. Tout recours contre une éventuelle erreur commise dans la liste doit être déposé devant le Tribunal administratif, a-t-il précisé, faisant remarquer que la publication de la liste des blessés et martyrs de la révolution relève de la compétence exclusive du gouvernement.