Que se passe-t-il exactement entre la FTF et le CSC? La guerre de communiqués entre les deux parties ne cesse de s'intensifier. Il faudrait remonter à l'été 2019 pour retrouver trace du premier différent lorsque le CSC, premier de sa poule, a refusé de disputer le match barrage contre l'ASS, pour désigner le champion de la Ligue 2. Les responsables de ce club cap-bonais ont estimé que sur l'ensemble de la saison leur équipe était première et devait être déclarée de fait champion. C'était le début de l' «accrochage» avec la FTF ou plus précisément avec son président Wadi Jerri qui n'a jamais accepté que quelqu'un discute ses décisions. Il a considéré la réaction du CSC comme un affront. Depuis, le bras de fer s'est poursuivi d'une manière régulière et chacun des deux «belligérants» n'a laissé passer la moindre occasion pour tirer sur l'autre. Le match des Huitièmes de finale qui a opposé le CSC au SCBA a confirmé le malaise. Le comité directeur du CSC avait décidé de jouer son match à huis-clos afin d'épargner à ses supporters le risque de contagion au Coronavirus. Une décision très vite dénoncée par l'exécutif fédéral qui a exigé que ce match se déroule selon ses dispositions personnelles et a même menacé le CSC de sanctions administrative et financière. Heureusement que ce litige a été circonscrit par la décision gouvernementale d'imposer le huis-clos à toutes les compétitions, donnant finalement raison, sans le vouloir, aux responsables du CSC. Entretemps, la FTF s'est occupée de de mettre ses compétences, ses moyens financiers et ses locaux au service du ministère de la Santé, se chargeant même d'intervenir auprès des structures compétentes pour le rapatriement des joueurs tunisiens dans les pays du Golfe et particulièrement en Arabie Saoudite. Des actions à saluer certes, mais il aurait été préférable, selon les dirigeants du CSC, dans un communiqué publié jeudi, que le bureau fédéral se penche beaucoup plus sur la situation des équipes, lui reprochant la modeste somme d'argent consacrée aux clubs pour faire face à cette conjoncture. En effet, les responsables du CSC dénoncent, dans leur communiqué, la modeste somme proposée aux clubs (20 mille dinars pour les équipes de la Ligue 1 et 10 mille dinars pour les équipes de la Ligue 2). Des sommes qui ne répondent nullement aux besoins des équipes. Ils se demandent pourquoi la FTF, devenue selon eux, une puissance financière, n'a pas distribué aux clubs les parts qui leur reviennent des revenus de la retransmission télévisée afin de pouvoir faire face aux grandes difficultés qu'ils rencontrent depuis le début de la saison et qui se sont aggravées depuis la suspension de la compétition. Un communiqué qui fera certainement couler beaucoup d'encre, et une réaction de la FTF, sont attendus, dans les prochaines heures, pour répondre au communiqué du CSC. La guerre entre les deux parties est loin d'être terminée, parait-il !