Dépeuplées de leurs habitués parmi les hommes à cause du confinement lié au coronavirus, les rues de la capitale Tunis et sans doute des autres villes ont laissé voir la nombreuse population de chats errants ainsi que de chiens errants qui l'habite et à laquelle on ne faisait pas d'ordinaire grande attention. Un citoyen nous a dit avoir compté, un matin, plus de vingt chats errants, rassemblés devant le marché El Kallaline, dans la zone de Bab Souika, à la médina de Tunis. On les voit aussi en groupes autour des poubelles municipales à la recherche de restes d'aliments pour se nourrir, mais à l'inverse des bipèdes toujours occupés à faire quelque chose, ces nombreux quadrupèdes errants de nos rues passent le plus clair de la journée à dormir, et à se prélasser sous les rayons du soleil, lorsque c'est possible. Les chats en particulier sont sensibles au froid et poussent des miaulements plaintifs quand ils s'y exposent et ne trouvent pas un abri. La situation et la protection des chats et chiens errants relèvent des missions des municipalités qui ne paraissent pas si impliquées aux spectacles qu'ils offrent dans les rues. Puis, comme l'a noté un commentateur, les chats, chiens et animaux, en général, qu'ils soient domestiques, ou sauvages, errants ou élevés, peuvent s'exposer aux maladies et aussi transmettre des maladies à l'homme et entre eux, dont, entre autres, la grippe sous toutes ses formes et les pathologies des coronavirus. Il y a même un coronavirus félin qui attaque les chats, mais fort heureusement, il ne se transmet pas à l'homme.