Un citoyen agressé par un pitbull à Sidi Bou Ali, une jeune fille mordue par un chien à la tête à Sousse. Ces agressions sont devenue monnaie courante. Ces chiens errants sont toujours aussi nombreux, malgré les différentes opérations d'abattage. Ce phénomène ne cesse de se répandre et de prendre des proportions disproportionnées dans nos villes. Autrefois, les services de santé de proximité étaient venus à bout de ces morsures d'animaux et surtout de la maladie de la rage par le biais de moyens colossaux et adéquats tels que l'hygiène, l'abattage des chiens, les campagnes de vaccinations. Les chiens errants sont devenus un problème national. En bandes, ils rôdent autour des lieux habités à la recherche de restes de nourriture dans les poubelles, menacent quiconque s'en approche. Les citoyens font des détours pour les éviter ou rebroussent carrément chemin, surtout lorsque ces mauvaises rencontres ont lieu dans des endroits démunis d'éclairage. «Nos rues, sont devenues souvent les endroits privilégiés de ces chiens errants. Certains traversent les rues en groupe, d'autres flânent autour des détritus et les poubelles en quête de trouver quelque chose à mettre sous les crocs», indique Héla, une institutrice. C'est dans les endroits où il y a le plus ordures que l'on voit le plus de chiens et de chats. Car ils suivent la nourriture. Les habitants des quartiers populaires ou de certains sites urbains manquant d'éclairage public doivent encore savoir négocier trottoirs et ruelles étroites pour éviter les chiens errants. Ces derniers prolifèrent à proximité des parcs automobiles, oueds, cimetières et autres endroits. Ces chiens, constitués en meutes, redoublent de férocité, le soir. La multiplication des actes d'agressions inquiète de plus en plus les habitants. Leur abattage est-il nécessaire? Les municipalités utilisent cette technique d'abattage, depuis une 40e d'années sans succès, la patrouille tue le soir de 5 à 20 chiens, déjà ils se cachent au bruit des tirs, et puis le nombre de chiens tués double ou triple avec les naissances. Ces chiens qui errent peuvent être dangereux à cause des attaques et de leurs morsures. Ces morsures sont dangereuses du fait que l'agressé peut garder des séquelles à vie. D'autres personnes attaquées peuvent alors avoir le virus fatal de la rage, si les chiens errants en question ne sont point vaccinés. L'opération n'est pas chère par animal et ne manque pas d'avantages. Les animaux stérilisés deviennent plus dociles et moins agressifs tout en agissant comme gardiens chassant les autres animaux intrus. Partout dans le monde, l'abattage massif a démontré son inefficacité absolue et il est d'ailleurs déconseillé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Et pourtant des dizaines de milliers de chiens sont abattus chaque année en Tunisie. Chose qui révolte diverses associations de protection des animaux, qui font un effort fou de sensibilisation contre ce crime. Ces associations proposent plusieurs solutions, notamment le remplacement des fourrières par des refuges qui répondent aux standards internationaux. La traque des animaux errants, et en particulier les chiens, commence à donner ses fruits. C'est la seule solution pour faire face à ces agressions dangereuses