Les citoyens ont accueilli avec satisfaction le beau temps qui a marqué le climat de ces derniers jours, émettant l'espoir de le voir durer et s'installer définitivement, car, disent-ils, avec le mois d'avril le fou, comme on l'appelle, rien n'est sûr. Les français ne disent-ils pas qu'en avril n'enlève pas un fil et en mai faits ce qu'il te plait. Alors que la planète entière livre un combat farouche contre la pandémie de coronavirus, depuis décembre 2019, le beau temps est doublement bénéfique, de l'avis de tous. Il vivifie et épure l'air, redonne de l'énergie à l'organisme humain, chasse les virus et réanime la nature. Le grand médecin arabe Ibn Sina disait déjà, au 11ème siècle, que le mal réside dans l'air et non pas dans le corps, de sorte que pour lutter efficacement contre la contamination dans ces épidémies virales, admettre seulement comme principe que c'est l'homme qui se déplace et non pas le virus est un peu réducteur. Un tel principe axe la lutte sur les hommes (patients et confinement) mais néglige l'environnement. Or, des habitants de la capitale Tunis, entre autres, se plaignent de négligences manifestes à ce niveau, comme l'accumulation des déchets ménagers et la persistance de trous noirs dans ce domaine, notamment dans les quartiers populaires de la médina et abords immédiats. On n'a pas assisté, non plus, à des désinfections poursuivies et à grande échelle de l'environnement, dans la campagne nationale de lutte contre cette pandémie. Dans les recommandations relatives à la gestion du confinement, rien n'est dit sur les promenades et les sorties sportives. En France quoique ce ne soit nullement un modèle, les recommandations mentionnent littéralement que les gens sont autorisés à sortir, entre autres, pour faire du sport et pour promener les chiens et animaux de compagnie.