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Covid-19 : en première ligne, l'hôpital Charles-Nicolle a besoin de dons !
Publié dans Business News le 03 - 04 - 2020

Le pays fait face à la plus grave crise sanitaire depuis l'indépendance. Sauf que notre système de santé est dépassé depuis longtemps, les ressources qui lui sont affectées étant insuffisantes. Aujourd'hui, la Tunisie devra mettre à niveau ses établissements de santé publique, notamment ceux qui sont en première ligne dans le combat contre le Covid-19. Parmi eux, l'hôpital Charles-Nicolle qui a besoin de soutien et de dons.

Les Tunisiens sont mobilisés pour affronter cette pandémie qui ravage le monde. En Tunisie, le système sanitaire souffre de plusieurs lacunes. Malgré la multiplication des appels pour une mise à niveau, rien n'a été fait par manque de moyens mais aussi par manque de volonté politique. Après la crise des médicaments l'année dernière, le pays doit faire face à une pandémie du Covid-19 et vu le manque de ressources de l'Etat, les hôpitaux font appel à la générosité des Tunisiens.
C'est dans ce cadre que les initiatives se sont multipliées pour aider les efforts de l'Etat par des dons financiers et en nature. Chargé d'accueillir les détresses respiratoires et les patients soupçonnés d'être des Covid+, le temps de faire le dépistage, l'hôpital Charles-Nicolle souffre d'un important manque de ressources. La nécessité d'être équipé du matériel adéquat outre des moyens de protection pour le personnel médical se révèle urgente.

S'agissant des besoins de l'établissement hospitalier, Dr Anis Hariz, chargé de la communication au sein de l'hôpital Charles Nicolle et membre de la cellule de veille, a spécifié dans une déclaration de à Business News, que ces besoins sont de deux genres :
- Un matériel de protection du personnel : masques FFP2, masques chirurgicaux, blouses chirurgicales, casques visières, sur-chaussures, gants propres, gants stériles…
- Un matériel de prise en charge des patients : une ambulance médicalisée, des respirateurs de réanimation, des respirateurs de transport, des moniteurs de surveillance, des stations de pousse seringues électriques, des oxymètres, des thermomètres infrarouge, des appareils électroniques de prise de la tension artérielle des échographes mobiles, des échographes portatifs, des lits de réanimation à trois articulations, des matelas anti-escarres adaptés à ces lits, des débitmètres d'oxygène avec barboteur, des kits d'aspiration murale, des aspirateurs mobiles, des appareils de radiographie, des lits brancard, des brancards de déchoquage.

L'hôpital accepte les dons en numéraires et en nature. Les intéressés peuvent envoyer leurs dons via le RIB : 07 004 0014103300417 72. Pour les dons en nature, ils peuvent directement être livrés à l'hôpital ou il suffit de contacter Aziz Ben Hamida (chef des services de contrôle de gestion) au N° 90102571.



L'hôpital est en train de préparer un circuit Covid-19 qui sera ouvert dans les prochains jours, pour accueillir les patients qui ont les symptômes de la maladie, a indiqué Dr Hariz. L'architecture de l'hôpital, qui était parfois handicapante, devient un atout en cette crise sanitaire, les blocs étant séparés. Ainsi, le service de chirurgie B23 anciennement appelé "Le beau séjour" a été réservé aux personnes soupçonnées d'être contaminées. Sa position est stratégique étant situé en haut, proche de la deuxième entrée qui donne sur l'hôpital de La Rabta.
Le circuit comportera une unité de pré-tri, un accès vers les consultations si les médecins estiment que les symptômes sont ceux du Covid-19, où ils seront transférés vers l'unité de prélèvement. La gestion se fait au cas par cas : les patients présentant des symptômes sévères ou des risques importants pour leur entourage seront hospitalisés, nous confirme-t-on, alors que ceux qui sont stables seront envoyés chez eux, jusqu'à la sortie de résultats confirmant leur contamination où ils seront suivis à distance par l'unité de veille.
Il faut rappeler dans ce cadre qu'un test positif est significatif alors qu'un test négatif n'écarte pas forcément toute éventualité de contamination. Les patients peuvent en effet être atteints même si le test est négatif. Or, l'hôpital Abderrahmen Mami ne prend en charge que les Covid+. D'ailleurs, le service est déjà en activité et accueille actuellement une dizaine de patients, le temps d'effectuer les tests et, s'ils sont positifs, de transférer les malades à l'hôpital Abderrahmen Mami.


"Le beau séjour" dispose d'un lieu de consultation, d'hospitalisation, de réanimation et même d'un bloc opératoire. Le tout pour une prise en charge totale des malades, et notamment en cas de complications.
Les locaux accueilleront au départ 28 lits d'hospitalisation et 14 lits de réanimation. Cette capacité pourrait être portée à une cinquantaine (ça dépendra des dons et des ressources qu'on affectera à l'hôpital). En outre, d'autres unités de l'hôpital pourraient être dédiées et aménagées à ces malades si besoin il y a. Mais pour l'instant, le service B23 manque de plusieurs équipements qui devraient être complétés, notamment les respirateurs artificiels, les pousse-seringues, les équipements de surveillance à distance (scope) pour diminuer les entrées et sorties dans les chambres infectées, etc.
Le staff médical du "beau séjour" sera fixe : il fera des gardes de 12h pendant une semaine puis un auto-confinement de 14 jours. Pour l'instant, les ressources humaines sont suffisantes, mais si l'épidémie s'aggrave et pour atteindre la capacité de 50 lits de réanimation, l'hôpital aura besoin de ressources supplémentaires (médecins réanimateurs et infirmiers formés en réanimation). Ceux qui veulent rejoindre le service en cas de besoin peuvent aussi se manifester leur intérêt auprès du contact précité.

Pour l'instant, les patients soupçonnés d'être contaminés passent par les urgences. L'hôpital a mis en place depuis le 28 février 2020 un pré triage avec des codes couleurs pour orienter les patients, a précisé Dr Rym Hamed, chef-service des urgences au sein de l'hôpital Charles Nicolle. Tout est fait pour assurer un risque zéro avec deux circuits différents. Ainsi, une unité de pré-tri a été installée devant les urgences : il s'agit d'une cabine avec deux tentes avec marquage au sol en plus d'un box annexé aux urgences. Pour cette première étape, la consultation se fait à distance, questionnaire, prise de température, évaluation des symptômes. Ceux qui sont considérés comme Covid+ sont envoyés au "beau séjour". Pour les autres, ils passent par le re-tri pour être certains que ce ne sont pas des contaminés asymptomatiques. A la fin de cette phase, ceux qui sont considérés comme non porteurs du virus sont orientés vers le circuit normal et les autres vers "Le beau séjour".
6 personnes d'une garde de 12 h par jour sont dédiées quotidiennement à ce circuit Covid des urgences.


L'hôpital Charles-Nicolle est le premier établissement hospitalier dans le pays en termes de consultations en urgence (entre 150.000 et 160.000 par an consultations par an) et vu que 80% des personnes atteintes du Covid-19 sont asymptomatiques, il serait logique que l'ensemble du personnel soignant (près de 2.700 personnes) bénéficie de moyens de protection minimum (bavette et gants) pour se prémunir et protéger les patients. D'où la nécessité d'aider cet hôpital et de multiplier les dons en sa faveur. Car, même si pour l'instant, l'activité à froid a été suspendue, il continue à prendre en charge les urgences et les malades qui ont besoin d'être hospitalisés.
«C'est une expérience nouvelle et unique qu'on est en train de vivre, notamment sur le plan organisationnel», nous confie Dr Hamed, « mais qui a poussé les équipes médicales à se surpasser, à s'adapter et anticiper ». «Nous faisons tout ce qui est possible. Au peuple de s'impliquer et de faire des efforts pour se prémunir. Rien n'est encore gagnén il faut continuer le combat et le respect du confinement sanitaire général», a-t-elle martelé.

Rappelons que le nombre de contaminés par le Covid-19 est passé à 455 cas sur un total de 5.130 dépistages réalisés. Ainsi, à la date du 1er avril courant, 33 cas étaient positifs sur 674 analyses effectuées la veille. Ils ont été placés en quarantaine. Sur 18.882 personnes en auto-isolation, 16.245 ont fini leur quarantaine et 2.637 autres sont toujours sous observation.
Il y a 22 gouvernorats touchés. Pour les hospitalisés, on a enregistré 5 rétablissements et 14 décès (3 à Sfax, 1 à Sousse, 2 à l'Ariana, 1 au Kef, 1 à Mahdia et 1 à Tataouine, 1 à Bizerte, 1 à Tunis, 2 à Medenine et 1 à La Manouba).
La Tunisie est en confinement total depuis le 22 mars et au moins jusqu'au 19 avril 2020.

Notre pays traverse une phase critique de son histoire. Nous devons nous unir face à cette pandémie. Notre niveau de préparation ainsi que le respect des mesures de confinement déterminera l'issue de cette guerre, d'où la nécessité de poursuivre les efforts consentis pour nous prémunir.

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