Dans le cadre de La deuxième session du festival ‘'Gabes cinéma Fen'' qui se poursuit jusqu'au 11 avril, un film particulièrement attendu ‘'Les misérables de Ladj Le'' a été diffusé gratuitement sur la plateforme ‘'Artify''. Un premier long métrage pour le Français d'origine malienne Ladj Le et pourtant il est question d'une œuvre de cinéma d'une grande maturité qui rafle des prix internationaux. Le film inspiré de faits réels jette un regard essentiel sur la vie des banlieues. Un cri d'alarme contre des dépassements qui peuvent couter des vies et garder des traces indélébiles dans les esprits. Au début, le film nous montre la joie des gens, la vie ensoleillée d'une catégorie de personnes vivant dans la banlieue française. Chose qu'on n'a pas l'habitude de découvrir dans des films qui planchent sur cette catégorie de la population française. Les ennuis ne tardent pas à venir, par la suite. Un drone filme des intercalions policières de l'équipe de la BAC «Brigade Anti-Criminalité». Le réalisateur focalise notre regard dans cette partie du film sur une certaine jeunesse abandonnée, nous montrant la face sombre qui caractérise les quartiers « chauds » de la capitale parisienne : tensions religieuses, mafieuses et autres, sur fond de haines et de ressentiments enfouis. Retour en images … Les premières scènes du film accompagnent une jeunesse dans l'euphorie de la coupe du monde de Football, brandissant des drapeaux tricolores, dans la joie et dans la liesse, et dans un esprit d'union, en réalité factice, et qui ne fera pas long feu, une fois chacun retourné chez soi. Le jour d'après, retour à la réalité, avec une autre scène qui n'a pas moins de vitalité : le soleil, des enfants qui jouent avec des pistolets à eau et s'amusent à inventer une scène de bataille fictive, à grands jets d'eau, et qu'ils voudraient qu'elle soit la réplique, imagée, d'une autre bataille rangée, avec les gars de la BAC. Ambiance… On voit ensuite un jeune policier « Stéphane », débarquer dans le quartier mais n'a aucune idée de ces lieux hostiles, et encore moins de ce qui s'y trame… Ladj Ly ne montre pas seulement ces espaces peuplés des misérables d'aujourd'hui, souvent invisibles, mais il nous fait vivre leur quotidien fait d'instants de joie et de peines. Il voulait surtout montrer leur côté humain et parfois même candide. Inspiré du roman éponyme, de Victor Hugo ; « Les misérables », Le film se termine de façon presque consensuelle, avec une citation de l'auteur : « Mes amis, retenez ceci, il n'y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n'y a que de mauvais cultivateurs. »