Pour la nième fois le pays est confronté à des « ragots » relatifs à un cahier des charges pour la confection des bavettes lavables, avec un prix contesté par tout le monde. Certes, le gouvernement va crier aux fausses accusations, au scandale et aux mises en demeure contre les empêcheurs de tourner en rond. Mais, le fait est là, et les lobbies sont, toujours, actifs, aux aguets de toute faille pour s'introduire et profiter de toutes les situations possibles. Et, c'est là le problème majeur, avec les vieux démons qui ressurgissent, chaque fois qu'on n'en a pas besoin, pour battre en brèche le peu de confiance qui commence à s'établir entre le peuple et ses dirigeants. Durant les dernières années, beaucoup d'affaires similaires ont terni le paysage, au niveau des transactions commerciales douteuses, mais, jusqu'à maintenant, on n'a pas retenu les leçons qui s'imposent. Les exemples sont nombreux, mais personnes n'a dévoilé les pots-au-roses. Rappelons-nous l'affaire du lait, lorsque le ministre de l'Agriculture et celui du Commerce du gouvernement de Youssef Chahed a cru bon de recourir à l'importation de ce produit, pour ne pas accorder quelques sous de plus à nos agriculteurs qui, par mécontentements étaient arrivés à déverser leur lait dans la rue. La crise passée, ces importations auraient dû s'arrêter. Malheureusement, le lait importé trône toujours et encore, dans les grandes surfaces commerciales… alors qu'il est subventionné. A qui la faute ? Avec le même gouvernement, il y avait eu, aussi, le problème de la production record de céréales, lorsque, faute de silos, le blé avait été laissé pourrir, dans certaines zones, en plein air, parce qu'on a consacré les silos au blé tendre importé. Maintenant, c'est la question des bavettes qui fait des remous et certains accusent que le cahier des charges a été « fait sur mesure », au profit d'un certain ou de certains industriels. Comment dissocier entre le vrai et le faux, lorsqu'il n'y a aucune réaction officielle et lorsqu'on ne cherche pas ceux qui propagent « ces rumeurs » ? Les lobbies sont, certes, très influents encore, mais il ne faut pas qu'ils gangrènent les rouages de l'Etat, parce que c'est, alors, la grande catastrophe et le pays coulera, certainement, parce que les lobbyistes tirent trop sur la corde et ne laissent rien, ni à l'Etat, ni à leurs concurrents loyaux.