Le président américain est décidé à relancer l'économie américaine malgré les ravages provoqués par la pandémie. Un plan par étapes doit être mis en place. Alors que le pays est touché de plein fouet par l'épidémie de Covid-19, Donald Trump a jugé qu'il était temps de "faire redémarrer l'Amérique". Avec plus de 650 000 cas recensés, et 32 000 morts, les Etats-Unis sont la nouvelle ligne de front. Avec des pans entiers de l'économie en sommeil, ce sont plus de 22 millions de personnes qui se sont inscrites au chômage au cours des quatre dernières semaines. "Sur la base des dernières données, notre équipe d'experts est désormais d'accord pour dire que nous pouvons entamer la prochaine phase de notre guerre, que nous appelons : faire redémarrer l'Amérique" a déclaré Donald Trump. Déterminé à réduire la facture économique, Donald Trump a jugé qu'en raison du ralentissement de la pandémie, "des grandes parties du pays pouvaient songer à rouvrir". Ainsi le président a présenté un plan de déconfinement en trois étapes. "La décision reviendra aux gouverneurs", a-t-il précisé, tout en estimant que certains Etats pourraient "littéralement" entamer le déconfinement "dès demain". Les recommandations fédérales publiées par la Maison Blanche prévoient que les Etats se basent sur un certain nombre de critères précis pour renouer avec le cours de leurs activités en trois étapes. "Nous n'ouvrons pas tout d'un coup, on rouvre prudemment pas à pas", a précisé Donald Trump. Les Etats en "bonne santé" peuvent redémarrer "dès demain" Une première phase a été décrite par la coordinatrice de la task force montée pour lutter contre le Covid-19, Deborah Birx. Elle comprend la continuation du confinement, avec le maintien des fermetures d'écoles, de certains commerces, l'encouragement au télétravail et à la distanciation sociale. Le relèvement progressif de ces contraintes, la réouverture d'écoles de certains commerces et les autorisations de déplacement sera mis en place en fonction de la situation de l'épidémie dans chaque Etats. Le nombre de cas sera évalué tous les quinze jours pour valider ces mesures. La première étape du redémarrage préconisé par la Maison Blanche prévoirait la réouverture des restaurants et des salles de sport sous certaines conditions, mais pas des écoles ni des bars. Le port du masque de protection en public serait "fortement" conseillé, le télétravail devrait rester la règle et les mesures de distanciation sociale seraient maintenues. Les personnes les plus vulnérables devraient rester confinées et les voyages non-essentiels "minimisés". Les Etats "en bonne santé" peuvent redémarrer "littéralement dès demain", avant l'échéance du 1er mai un temps évoquée, a-t-il lancé, mentionnant le Montana, le Wyoming ou le Dakota du Nord, relativement épargnés par rapport à New York ou au New Jersey, qui "vivent un enfer". Le président Trump, qui avait initialement affirmé pouvoir imposer son tempo aux Etats avant de rétropédaler, s'est ainsi gardé de donner une date pour New York et sa région, en première ligne avec près de 15.000 des 32.900 morts déjà enregistrés dans le pays. Dans cet Etat, épicentre américain de la pandémie, le gouverneur vient d'ailleurs de prolonger le confinement jusqu'au 15 mai au moins. 22 millions de personnes aux chômages Authonoy Fauci, l'épidémiologiste qui dirige la réponse du pays à l'épidémie a estimé que le pays était désormais mieux armé pour faire face à des éventuelles résurgences ponctuelles de la maladie. Le pays dispose désormais de plus de tests, ainsi que de meilleurs équipements dans les hôpitaux. Il n'a pas donné de calendrier: selon ses recommandations, c'est une fois qu'un Etat voire un comté aura rempli des critères sanitaires précis (diminutions des cas de Covid-19 pendant 14 jours, hôpitaux capables de faire face à l'afflux de nouveaux patients) qu'il pourra commencer à lever les restrictions. "Covid-19", le nouveau coronavirus Depuis un mois désormais que les mesures de confinement ont été mises en place ou renforcées, plus de 22 millions de personnes ont dû aller pointer au chômage après avoir perdu leur emploi ou subi une baisse drastique de leur activité. Il faudra "probablement un an ou deux, quelques années, pour que l'économie américaine retrouve son plein potentiel", a prévenu le président de la Fed de New York, John Williams.