Tout le monde connait l'expression proverbiale disant « un esprit sain dans un corps sain ». L'inverse est aussi vrai, c'est-à-dire qu'un corps sain dépend d'un esprit sain, selon le professeur Hakim Jaballah, ancien directeur de l'Institut Pasteur de Corée, grand spécialiste en médecine de renommée mondiale, qui parlait, lundi 20 avril, à une chaine de télévision internationale au sujet de l'actuelle pandémie de coronavirus. Soulignant que le soleil et le régime alimentaire n'ont pas de rapport direct avec cette nouvelle infection virale respiratoire, il a affirmé qu'il n'y a pas mieux que la joie de vivre et l'équilibre psychologique pour renforcer le système immunitaire chez l'homme. Les maladies virales comme la grippe classique ou la pathologie de coronavirus affaiblissent le système immunitaire du corps, c'est-à-dire ses forces, soit ses capacités et ressources physiques et intellectuelles. Ne dit-on pas force de l'âme, force de caractère, force de l'habitude. Dans les diverses sociétés humaines, anciennes et actuelles, face à tous les types de maladies, les parents et l'entourage du malade essaient toujours de lui remonter le moral, de l'inciter à la gaieté, à rire et à ne pas succomber aux pensées noires et funestes. A cet égard, le professeur Hakim Jaballah a mis en garde contre les rumeurs et les idées colportées au sujet de coronavirus à travers les circuits non officiels et pseudo scientifiques, notant qu'elles sont toutes fausses et infondées. Or, déjà en 2014, dans une interview à un organe de presse, à l'occasion de sa nomination à la tête de l'Institut Pasteur de Corée, Dr Hakim Jaballah avait averti que la mise au point de nouveaux médicaments, c'est-à-dire de nouvelles molécules actives, comme les vaccins, est très compliquée, soulignant que la découverte de plus de 90% des nouveaux médicaments est fortuite et accidentelle. Le SIDA, une maladie virale attaquant le système immunitaire comme le coronavirus, existe depuis les années 1980, mais aucun vaccin contre cette maladie n'a pu être trouvé jusqu'à présent, soit après quarante ans. Dans cette même interview, le professeur Hakim Jaballah avait prédit la menace de diffusion de maladies infectieuses et contagieuses à grande échelle en Corée plus particulièrement, à cause du coût élevé des soins d'une part et de la modestie du budget alloué à la santé d'autre part. Il avait dit en substance: « les coréens devraient faire preuve de vigilance en termes des coûts de soins, étant donné le coût élevé des médicaments, le budget limité de la santé et une population vieillie. Ce sont ces facteurs qui sont, aujourd'hui, à l'origine de l'ampleur de la diffusion de coronavirus dans le monde, notamment en Asie, Europe et Amérique. En Tunisie et autres pays émergents, c'est peut-être le taux élevé des jeunes parmi la population qui a sauvé la mise.