Si c'est une plaisanterie, elle serait de mauvais goût, mais, peut-être que le bras-de-fer qui semble tourner en faveur de Rached Ghannouchi, face au président de la République Kaïs Saïed qui avait pourtant misé sur son poulain Elyès Fakhfakh, alors que ce dernier semble pencher vers le plus fort, aurait inspiré les « mauvaises langues » qui ne sont pas aussi mauvaises qu'on veut nous le faire croire. Certaines informations « fuitées » ont souligné, samedi, que le chef du gouvernement a plié à la « force et la puissance » du mouvement islamiste (Espérons que ce ne sont que des rumeurs), en décidant la nomination d'Imed Hammami en tant que conseiller auprès du chef du gouvernement, avec titre de ministre, et d'Oussama Ben Salem, avec rand de secrétaire d'Etat, et cela aurait été décidé, depuis février dernier. Les deux nouveaux conseillers-ministres sont venus s'ajouter à la pléiade formant l'équipe gouvernementale qu'on avait promis en tant que cabinet restreint, alors que rien n'était. Pourtant, ces deux Nahdhaouis convaincus ne sont, vraiment, capables d'apporter un plus dans l'action de ce gouvernement auquel on a cru, à un certain moment, mais qui commence à montrer ses limites. On a fait croire que le gouvernement Fakhfakh allait être réduit à 34 ministres, mais avec les nominations par-ci, par-là ne cessent d'étonner. A cela viennent s'ajouter, selon ce qu'on dit, les deux tourtereaux d'Ennahdha qui, pour être des conseillers, il parait qu'ils n'ont aucun bagage pour l'être. Tout d'abord, Imed Khémiri a été de toutes les sauces dans les anciens gouvernements, en étant ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, puis de l'Industrie et des PME, et son couronnement au ministère de la Santé, en causant la pire des crises dans la pénurie des médicaments. Avec Oussama Ben Salem, c'est, encore, pire. Il est, certes, le fils de défunt Moncef Ben Salem, mais il a préféré l'illégalité en étant le directeur Zitouna TV, la chaîne pirate qui fait fi de toutes les règles et de toutes les lois. Cela risque de donner des idées aux malfrats de toutes sortes pour transgresser la loi, afin de monter en grade. Certes, le paysage politique est tellement marqué par la médiocrité, et un de plus ou de moins ne fait pas grand-chose, sauf qu'il va coûter un peu cher à la communauté nationale et permettre au mouvement Ennahdha de resserrer l'étau autour du Fakhfakh qui manœuvre, déjà, difficilement, avec la physionomie hétéroclite de son gouvernement dominé par le mouvement islamiste.