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L'Etat de droit aux premiers siècles de l'Islam
Publié dans Le Temps le 30 - 04 - 2020

Peut-on parler d'un Etat de droit à l'aube de l'Islam et les années qui suivirent ? Il faut dire qu'avant l'avènement de l'Islam, c'était la notion de pouvoir (Assoltane) qui dominait partout dans le Monde en Arabe, exercé par un souverain qui menait généralement une dictature, avec un pouvoir personnel que personne ne pouvait contester. Ce fut avec le Prophète Mohamed qu'ont été jetés les fondements d'un Etat basé sur la concertation entre lui et ses compagnons.
Cependant c'était lui qui tranchait, guidé par la révélation, chaque fois se présentait un cas complexe ou un fait nouveau qui ne figurait pas encore dans les versets coraniques déjà révélés.
Le problème de l'Etat s'est posé avec acuité après la mort du Prophète. A partir de là allaient commencer les tractations pour le Califat qui signifiait simplement succession et qui avait évolué en un pouvoir absolu et tyrannique, surtout après les quatre califes bien guidés (Arrachidoun), quoique ce fut sous leur pouvoir qu'a été alimentée la « grande discorde » (Al fitna Al kobra).
Selon Christian Décobert islamologue français : «L'idée est largement admise, parmi les historiographes anciens et les historiens modernes, que l'institution du Califat fut d'abord politique, ou plutôt que l'autorité religieuse du calife n'émergea, et de façon conflictuelle, que dans un second temps. Le pouvoir religieux du chef de la communauté des «vrais croyants» revenait au Prophète Muhammad et se scellait avec lui ; il ne se prolongeait qu'en mémoire, dans la mémoire des compagnons de Muhammad, lesquels se rappelaient et transmettaient ce qu'il avait dit, prescrit, pratiqué. Puisque les premiers califes –les quatre califes «bien guidés» (Abû Bakr, `Umar, `Othmân, `Alî)– étaient de fait des compagnons, ils pouvaient dans une certaine mesure faire coïncider en eux le pouvoir politique du chef de la communauté et le pouvoir religieux de celui qui savait ce que le Prophète avait signifié. Mais la contestation du quatrième calife, `Alî (le cousin et gendre de Muhammad, le plus ancien de ses compagnons, le premier des convertis) et l'avènement des Omeyyades (660-750) rompit la chaîne califale des compagnons. C'est après ce premier grand différend (fitna), que d'autres hommes se firent spécialistes de la parole prophétique : les «traditionnistes» (collecteurs de la Tradition muhammadienne), les jurisconsultes, les théologiens. Mais le parti de `Alî se constitua et, après son assassinat (en 661) et l'élimination de ses deux fils, Hassan et Hussayn, se mit à revendiquer la légitimité du califat dans la lignée prophétique par Fâtima (la fille du prophète Muhammad). Une légitimité qui prit forme et se donna un langage en s'instaurant sur la monopolisation du Message révélé par cette lignée, un message dont la révélation se poursuivait et qui n'était pas la seule mémoire d'une tradition scellée : le chiisme s'installait. Voilà, si l'on veut, pour la vulgate historiographique. À cette acception commune, on peut opposer que le pouvoir califal primitif était, non pas conjecturalement mais par essence, religieux et politique à la fois et que, loin d'être une déviance, la revendication chiite de la transmission par l'imâm des préceptes divins avait quelque chose d'originaire »


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