Page réalisée par Ahmed NEMLAGHI Toutes les parties avaient donc fini par s'accorder sur le choix d'Aboubakr en tant que successeur du Prophète. Toutefois certains historiographes, avaient parlé de la réticence d'Ali, à cause d'une certaine animosité qu'il y avait, entre eux et qui était due à la réaction de son épouse Fatma à la mort du Prophète. Celle-ci avait en effet réclamé à Aboubakr, son dû de l'héritage de son père,ce qu'il lui refusa en lui disant que le patrimoine du Prophète sera distribué aux pauvres à titre d'aumône. Mais à ce propos, ils avaient fini par se réconcilier après la mort de Fatma. Il y aurait peut-être une autre raison : Ali se considérait le plus méritant pour succéder au Prophète, étant son cousin germain et qu'il appartenait à Ahl Al Beït selon ce qu'affirment les chiîtes. Ahl Al Beït sont en principes les proches du Prophète et tous les membres de sa famille. Cela dit les historiographes retiennent surtout le fait que le Prophète, l'a chargé de diriger la prière à sa place, au cours de sa dernière maladie. Les musulmans avaient estimé qu'il l'avait en quelque sorte coopté puisqu'il l'avait préféré à Omar Ibn Al Khattab, lequel a dirigé la prière le premier jour où le Prophète s'était absenté. Mais devant l'insistance du Prophète il s'est désisté au profit d'Aboubakr. Témoignant des mérites du premier Calife AbouBakr, Omar Ibn Al Khattab, a raconté qu'il a fait don de tout ce qu'il possédait à titre d'aumône (Sadakah). Le Prophète Mohamed lui dit alors : Que laisses-tu pour toi ? « Je m'en remets à la volonté d'Allah. » lui répondit-il. Ce qui est certain et selon la plupart des historiographes musulmans sunnites, Aboubakr a fait preuve durant sa Califat d'une grande vigilance à l'égard des « Murtad » apostats qui ont renoncé à l'Islam après le décès du Prophète. Exception faite des Chîites qui condamnent les trois premiers Califes, estimant qu'Ali était le plus méritant. En l'occurrence, on ne peut affirmer, contrairement à ce que prétendent certains qu'Ali était lui-même de cet avis, et vouait une certaine haine à l'égard des trois autres Califat, dont Abou Bakr, Omar Ibn Al khattab et Othman Ibn Affan. Bien au contraire, il n'a pas hésité à les soutenir et à leur prodiguer des conseils en cas de besoin. Par ailleurs, et concernant Aboubakr, les historiographes de l'Islam tel que Al Kortobi, rapportent la fameuse boutade de Omar Ibn Al Khattab, selon laquelle il aurait affirmé que l'avènement D'Abou Bakr à la Califat, a été une erreur, ou une surprise (Faltah), ce terme en arabe pouvant être employé dans l'un ou l'autre sens. Tout d'abord il n'est pas certain qu'il ait fait une telle affirmation, et en tout état de cause, et quand bien même il l'aurait fait, ce n'était pas pour remettre en cause la Califat de Abou Bakr, ou atteindre à sa personne. Il voulait tout simplement dire que le choix de ce fidèle compagnon du Prophète a été fait dans des conditions particulières, chez Ibn Saïda, et a été approuvé par la plupart des fidèles, et en tous les cas ceux-là même qui avaient appuyé auparavant le Prophète au cours de la Bayâa. En effet, Aboubakr, n'était-il pas le fidèle compagnon de Mohamed, et le premier à l'avoir soutenu inconditionnellement ? Cela avait commencé le jour où se trouvant persécuté par les Mecquois païens et juifs, le Prophète avait décidé de s'exiler vers Medine, Yathreb à l'époque. Son choix s'était porté vers Abou Bakr pour lui tenir compagnie, et ce dernier n'avait pas hésité une seconde à le soutenir. (à suivre) - Proverbes arabes Ta langue est ton meilleur refuge Protége là elle te préservera du mal Trahit la, elle te trahira En effet il faut savoir comment transmettre un message et exprimer une opinion. Parler pour ne rien dire ou pour dire des mensonges ne peut être constructif, et risque même de nuire à son auteur. Prenez par exemple un candidat à la présidence de la République ou à un important poste de responsabilité, qui promet monts et merveilles aux électeurs dans un but d'obtenir le maximum de voix. L'expérience a donné qu'en l'occurrence, les promesses faites pendant les campagnes électorales sont souvent à moitié tenues pour être optimiste….. Ne dit-on pas qu'avant de parler il faut tourner sa langue sept fois dans sa bouche ?