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Les dentistes aux premières lignes, pourtant les moins cités
Publié dans Le Temps le 07 - 05 - 2020

Dans une série d'article, nous allons mettre en exergue les métiers-profession qui ont repris travail avec le démarrage du confinement ciblé (4 mai 2020), ayant déjà ciblé les fonctionnaires publics, le secteur des services, les métiers libres ainsi que les commerces hors grandes surfaces, habillement et chaussures. Par ailleurs, le confinement ciblé touche également à une profession dont les concernés sont des porteurs des blouses blanches, des médecins dentistes en l'occurrence.
Pourtant concernés par le confinement général, ils sont en premières lignes. Et, c'est suite aux consignes de l'Ordre des médecins dentistes que les cabinets sont fermés pour absence de moyens de protection. Cette profession connaît comme tout autre, son retour au travail 4 jours avant. Une reprise assez attendue par cette profession qui connaît à son tour des difficultés structurelles auxquelles s'ajoutent, les retombées d'une conjoncture économique pénible.
Difficultés à la pelle
Rendez-vous donné au Cabinet du Dr Badis G. qui a accepté de nous évoquer son diagnostic de la situation, ses soucis, ainsi que quelques solutions susceptibles de sauver la mise chez nombre de jeunes médecins dentistes.
« C'est l'une des professions les plus vulnérable face au Covid-19. Nous faisons partie des professionnels les plus exposés au risque de contamination. On travaille avec le visage à quelques centimètres de ceux de nos patients. Depuis le 19 mars dernier, l'Ordre des médecins dentistes a exigé la fermeture des cabinets, faute de moyen de protection pour les dentistes », explique-t-il. Il précise encore : « J'ai ainsi, fermé mon cabinet depuis le 17 mars 2020. ET c'est presque, 40 jours après que j'ai repris mon travail, tout en sachant que j'intervenais souvent dans les cas urgents ».
« Certains parmi nous se trouvent obligés de reprendre les activités, surtout avec les difficultés financières. Autant de charge à payer avec un chiffre d'affaires qui a chuté de 80% pour nombre de dentistes. Avec les problèmes souvent survenus avec la CNAM, l'augmentation brusque des matières consommables, et des produits à usage fréquent pour le traitement des patients », explique le praticien. Il explique encore qu'avec la crise actuelle, des jeunes médecins-dentistes se trouvent dans une situation assez délicate. Ils sont contraints de fermer leurs cabinets. « A vrai dire, notre profession, est sinistrée avant même la propagation de la pandémie », dit-il.
Les précautions, mais à quel prix ?
Tout patient est un porteur potentiel du virus. Une règle qui pousse tout dentiste, normalement, à prendre plus de précaution lors du traitement de son patient. Dr G., nous parle d'un protocole qu'il a mis en place pour assurer sa protection ainsi que la protection de son patient.
Un rendez-vous est accordé toutes les 2 heures. Une heure pour traiter le patient et une autre pour désinfecter et stériliser le matériel, changer la blouse, le masque, les gants. Notre interlocuteur, explique que chaque consultation engendre un coût supplémentaire à supporter. Entre autres, les moyens de protections exigés (blouse à usage unique pour chaque patient, masque ffp2, visière, …) qui coûtent au minimum 30 dinars, Cette facture supplémentaire est surtout à la charge du cabinet. Et ce n'est pas tout. Ces jeunes médecins-dentistes se trouvent également obligés de payer leurs dettes bancaires, contrairement à ce qui a été annoncé par l'autorité monétaire du pays, (la BCT en l'occurrence) et les banques qui ont annoncé le report des paiements des dettes bancaires ainsi que l'octroi d'autres facilités, alors que la réalité est tout autre. Les banques de la place demeurent fidèles à leurs vocations : tirer profit en période de crises au détriment des autres.


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