Dans notre parution du 8/4/2020 et sous le titre " Cabinets médicaux fermés, pourquoi?" Nous avions soulevé la principale raison ayant "contraint" le plus clair des médecins toutes spécialités confondues et les médecins dentistes, ceux de la médecine et de la chirurgie de la bouche, les orthodontistes et les parodontistes du secteur privé de mettre la clé sous la porte et de faire faux bond à leurs patients à leur corps défendant : Le manque de protection! Le corps médical du secteur privé a montré par contre sa bonne volonté de participer à la lutte contre cette ravageuse épidémie. Il a manifesté sa farouche volonté à rallier le secteur public pour prêter main forte à leurs collègues au sein des hôpitaux là où les moyens de protection sont plus ou moins disponibles et donc de nature à autoriser les praticiens d'exercer sans se mettre en péril et surtout sans jouer le rôle de vecteur du virus en contaminant éventuellement leurs patients dans leur cabinet privé de libre pratique. Quand les banques font la loi Parmi les mesures salutaires et somme toute logiques prises par nos responsables politiques à tous niveaux, il a été convenu que les prêts bancaires seraient ajournés selon deux catégories: Ceux ayant contracté un crédit et disposant d'un revenu de 1000 dinars au maximum bénéficieront d'une relâche de six mois (6). Par contre, les citoyens au revenu supérieur à 1000 dinars auront une période de franchise de trois mois (3). Seulement voilà, la réalité du terrain est toute autre et pour cause. Tous les médecins furent surpris par le non-respect de leur banque de cette décision conjointement présidentielle et gouvernementale et corroborée par la Banque centrale. Les banques y sont allées malgré tout par le paiement des échéances faisant-fi des directives sus-citées au grand dam du corps médical privé contraint à garder la maison et à ne point travailler pour la raison que nous avons citée plus haut. La balle est désormais dans le camp de nos hauts dirigeants (Présidence de la République, Premier ministère, Banque centrale) pour gommer cette mesure unilatérale et grandement pénalisante prise par les banquiers mettant le plus clair des comptes des médecins privés à découvert, au rouge avec de facto les faramineuses pénalités de retard s'en découlant inéluctablement ultérieurement ! Où sont les masques FFP2? Les politiques çà et là ne cessent de claironner haut et fort sur les différents plateaux TV et autres réseaux sociaux que ces fameux masques FFP2, et non les bavettes chirurgicales, sont disponibles et à la disposition du corps médical. Sur le terrain, aucun médecin (et dentiste) de libre pratique n'a été contacté par qui de droit (conseil de l'ordre, direction régionale de la santé) pour recevoir ce "providentiel" sésame. Pourtant le conseil de l'ordre des médecins de libre-pratique et son homologue des chirurgiens-dentistes disposent des coordonnées détaillées de leurs affiliés (adresse, téléphones, e-mail, etc.). Il n'est donc nullement ardu aux autorités compétentes pour se procurer auprès des deux conseils les moyens d'entrer en contact avec les professionnels de la santé du secteur privé pour leur accorder ces fameux masques. Faut-il souligner avec vigueur que tous les médecins que nous avons contactés sont prêts à les "acheter" dans le dessein de renflouer les caisses du pays pour lutter contre ce fléau. Malheureusement, ces masques FFP2 demeurent toujours introuvables dans les pharmacies et, même, dans les circuits parallèles...