A l'occasion de la première session de la Semaine Panafricaine de la Critique d'Art (SePaCA), un concours a été lancé pour élire le meilleur critique africain de cinéma. Deux Tunisiens sont en lice. La première session de la Semaine Panafricaine de la Critique d'Art (SePaCA) se tiendra du 20 au 26 juillet prochain -si le Covid-19 le permet-, à Ouagadougou, au Burkina Faso, avec pour thème «Faut-il réinventer la critique d'art en Afrique ?». Un sujet somme toute intéressant, puisque le background culturel est souvent oublié dans la notion de critique. Du coup, la critique d'art en Afrique se calque sur celle d'autres continents. Pourtant, si l'on dépasse les côtés techniques, l'approche et les visions diffèrent d'un continent à l'autre, et même d'un pays à l'autre sur un même continent. D'autant plus que cet événement devrait réunir des critiques d'Afrique et du monde autour d'une réflexion pour «replacer la critique au cœur du projet culturel». A l'occasion de cette première session, initiée par l'Agence Panafricaine d'Ingénierie Culturelle (APIC) dans le cadre du programme No'o Cultures, en partenariat avec la Fédération Africaine de la Critique Cinématographique (FACC) et l'agence Sudu Connexion, un concours de critique de cinéma s'est ouvert à tous les critiques africains, résident sur notre continent, membre d'une association affiliée à la FACC ou membre individuel reconnu par celle-ci, tunisiens compris, ayant publié au moins deux critiques cinématographiques les douze derniers mois. «Un air de kora» pour copie Pour cette première édition du concours, il a été reçu dix-sept demandes d'inscription. Mais seulement douze ont été acceptées, car reçues dans le délai imparti. Parmi ces douze candidatures, deux émanent de critiques tunisiens à savoir Haithem Haouel et Waley Eddine Messaoudi. Les autres candidatures sont réparties entre le Maroc (3), le Sénégal (2), la Mauritanie (1), la Côte d'Ivoire (1), le Cameroun (1), Madagascar (1), et l'Angola (1) -la journaliste représentant ce pays sachant rédiger en langue française. Les candidats ont eu à plancher sur le court métrage sénégalais «Un air de kora» (24') de la réalisatrice Angèle Diabang. Trois articles seront sélectionnés pour la finale et un seul sera déclaré meilleure critique par un jury composé de Fatou Kiné Sène (Sénégal), journaliste, critique de cinéma, et présidente de la FACC, Claire Diao (Burkina Faso/France), journaliste, critique de cinéma, et gérante de la société Sudu Connexion et Ahmed Boughaba (Maroc), journaliste et critique de cinéma. Il est à noter que l'auteur de l'article gagnant devrait être invité à Ouagadougou pour la remise du prix, à l'occasion de la Semaine Panafricaine de la Critique d'Art. Les résultats devraient être annoncés le 15 juin. Bonne chance aux candidats tunisiens !