L'Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) a estimé que les mesures prises par le gouvernement en vue de prévenir la propagation de la pandémie de Coronavirus sont entachées d'une ambiguïté juridique. Dans son rapport sur la gestion de la crise de Coronavirus, l'INPT a souligné que les décisions prises par l'exécutif ne reposent pas sur des textes législatifs clairs qui permettent de déterminer les droits et les devoirs des personnes concernées par le confinement. Indépendamment de l'urgence des mesures prises pour préserver la santé et la sécurité des citoyens, l'absence de lois constitue un risque de monopolisation du pouvoir et une mauvaise application des mesures pouvant porter atteinte aux droits des citoyens, prévient l'Instance. L'Instance cite, à cet égard, les dispositions relatives au retrait des permis et des cartes grises pour non-respect du confinement sanitaire, estimant que l'arsenal juridique en place ne peut pas couvrir les mesures à prendre dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire en lien avec le Covid-19. n On se permet tout, lorsqu'il s'agit de sanctionner les citoyens. Mais, lorsqu'il s'agit des responsables politiques, c'est une autre question. Grogne du personnel au ministère des Affaires étrangères Le personnel du ministère des Affaires étrangères a observé hier un mouvement de protestation dans le hall du département pour dénoncer ce qu'il qualifie d'une annonce "inopinée" du mouvement annuel des agents et cadres du ministère. Les protestataires ont dit rejeter les résultats de ce mouvement, annoncé vendredi dernier, appelant la partie administrative à réviser cette décision. Dans ce contexte, la secrétaire générale du syndicat de base des agents du ministère des affaires étrangères, Habiba Krimi, a déclaré que l'administration n'a pas associé la partie syndicale dans le mouvement annuel avant de l'annoncer. Krimi a fustigé, dans ce sens, le non-respect des normes convenues lors des procès-verbaux des sessions précédentes tenues entre les parties concernées. Elle a, également, exprimé son opposition à l'égard de certaines nominations et de leur neutralité, dénonçant une décision "unilatérale". n Cela va de mal en pis, dans de nombreux départements et structures. Et, on aimerai voir un peu plus clair ! Condamnation du bout des lèvres de "la violence politique" Réuni, mardi, le bureau de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a fermement condamné " la violence politique " exercée contre la députée Abir Moussi, lors de la séance plénière du 13 mai courant, appelant les élus à faire preuve de retenue et à rejeter toute forme de violence. Dans un communiqué publié, à l'issue de cette réunion, présidée par Rached Ghannouchi, président du parlement, le bureau a affirmé avoir examiné une correspondance adressée par la présidente du parti destourien libre (PDL) Abir Moussi dans laquelle elle a transmis les revendications des élus de son bloc (16 députés), en sit-in dans le bâtiment annexe du parlement. Par ailleurs, le bureau de l'ARP a dit rejeter une demande d'audition en plénière, de Rached Ghannouchi, en raison de l'absence de tout fondement juridique. n Le message est passé : il ne faut pas toucher à Rached Ghannouchi et c'est tout ! Les députés peuvent faire ce qu'ils veulent, allant même à se déchirer comme des sauvages. Mais, laissez faire le chef du mouvement Ennahdha faire ce qu'il veut. Des prêts au profit des aides ménagères Les aides ménagères peuvent, à partir de mardi, déposer des demandes de prêts dont la valeur peut aller jusqu'à mille dinars, remboursables à des conditions avantageuses, dans l'objectif de réduire les répercussions de la crise sanitaire du Coronavirus sur cette catégorie, en vertu d'un accord conclu entre le ministère de la Femme, de la Famille, de l'enfance et des Séniors, la "Banque Tunisienne de Solidarité" (BTS) et l'Association Professionnelle Tunisienne des Institutions de Microfinance. L'accord qui a été signé par la ministre de la Femme, Asma Séhiri, le directeur général de la BTS, Mohamed Kaaniche et le représentant de l'association professionnelle tunisienne des institutions de microcrédits, prévoit l'ouverture d'une ligne de crédit d'un plafond de mille dinars, remboursable sur 24 mois, avec un délai de grâce de deux mois et à des conditions avantageuses. Les personnes concernées peuvent contracter ces prêts à travers des procédures simplifiées, par l'intermédiaire de 48 associations situées sur tout le territoire ainsi qu'au niveau des délégations régionales des femmes, en présentant une copie de la carte d'identité nationale, un certificat de résidence et en remplissant un formulaire des données personnelles, a indiqué la ministre de la Femme dans une déclaration aux médias. n Une bouffée d'oxygène pour des femmes sans ressources et sans couverture sociale et qui font vivre des familles souvent nombreuses. La FTH appelle à l'adoption du protocole sanitaire La Fédération Tunisienne de l'Hôtellerie (FTH) a appelé, dans un communiqué publié mardi soir, à adopter le protocole sanitaire dans le secteur touristique anti-Covid-19, qui n'est pas encore entré en vigueur. Tirant la sonnette d'alarme sur l'avenir du secteur, la FTH a exhorté le gouvernement à mettre en place des mécanismes de promotion du tourisme local qui représente 20% de l'activité du secteur et à rétablir immédiatement les déplacements entre les villes. La fédération a appelé l'autorité de tutelle à annoncer une date prévisionnelle de réouverture des hôtels, des centres de loisirs et des plages, se disant " indignée " du retard pris dans la mise en œuvre des mesures de soutien au secteur et de l'absence de visibilité quant à la reprise post covid-19, " Ce retard asphyxie tous les acteurs du secteur. La plupart des hôtels est à présent dans l'incapacité de payer les prochains salaires, après avoir honoré ceux des mois de mars et avril", déplore la FTH. Elle a, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité de fixer une date pour la réouverture des frontières et de lancer une communication internationale en vue de positionner la Tunisie parmi les destinations les plus " Covid Safe " et parmi les premiers pays à ouvrir son espace aérien. n Uu secteur qui souffre, vraiment, et qui a besoin d'une transfusion.