Dans une ou deux semaines, les activités des espaces culturels étatiques et privés reprendraient de l'ouvrage selon la décision des ministères des Affaires culturelles et de la Santé. Cela aurait lieu dans le cadre de la troisième phase de dé-confinement progressif après les périodes de prévention contre la propagation du virus Corona (Covid-19.) Et pourquoi situons-nous cet événement au conditionnel ? Les espaces culturels, à l'exception des salles de cinéma et des théâtres qui ne seront pas encore fréquentables et jusqu'à une date encore indéterminée, vu le danger immédiat de leur réouverture (nombre de spectateurs oblige), ne semblent pas avoir l'air de rouvrir, voir de redémarrer leurs activités. En consultant quelques sites ou pages Facebook de ces espaces privés ou étatiques, on se retrouve, dans le meilleur des cas, au mois de mars dernier quand le confinement obligatoire avait été annoncé. Donc et sans faire de pléonasme, ils ne sont pas actualisés. A l'exception de quelques centres culturels de pays étrangers, qui avaient organisé des manifestations sur la toile, ou du CNCI qui organise chaque jeudi et depuis la fin du mois de mai un débat en ligne sur l'une des disciplines du cinéma, ou des groupes ou des galeries d'arts qui avaient proposés des expositions sur la toile, aucun autre espace étatique ou privé n'a fait autant. Le réveil sera certainement dur pour eux. Et c'est peut-être la raison pour laquelle ils n'annoncent…Rien ! Sur leurs prochaines activités. Attendrait-on Godot ? Seules des galeries d'art privées d'exposition d'arts plastiques ont déjà annoncé leur redémarrage suivant le protocole sanitaire en vigueur. Il y aurait peut-être une surprise, en découvrant que tous les espaces sont fonctionnels ! Ils n'auraient donc pas eu besoin d'annoncer leur retour. Leur public est-il toujours acquis ? Sic ! Mais comment ce dernier aurait-il appris les dates de leur réouverture ? Et pour revenir au cinéma, au théâtre et à la danse, et bien que sous d'autres cieux, des solutions ont été trouvées par images virtuelles interposées, c'est un coup de grâce qui leur a été asséné. Sachant que les salles de cinéma souffraient le martyre bien avant l'avènement du Covid-19 concurrencées qu'elles étaient et qu'elles le sont toujours par les systèmes du cinéma chez soi par DVD, Blu-ray et par voies satellitaires. Seuls, la sortie des nouveaux films tunisiens de qualité ou les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) devenues annuelles viennent sauver la mise, un tant soit peu.