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L'été indien ne sera pas si chaud !
Publié dans Le Temps le 09 - 06 - 2020

Que de fumée dans l'air ! A peine le pays commence à reprendre souffle, après quatre mois de coronavirus, les voilà qui reviennent à la charge, comme si la Tunisie a engrangé, durant le confinement, les richesses pouvant en faire une force économique régionale menaçante. La fin des législatives-présidentielle a coïncidé avec le début de la pandémie. Avec aussi la mise au banc du parti Qalb Tounès par le parti islamiste Ennahdha, pour cause de « corruption » et de macaroni. Parallèlement, le nouveau Président de la République a clairement signifié aux candidats à la formation du nouveau gouvernement qu'il ne saurait accepter la participation de Qalb Tounès, un parti aux contours, aux dimensions et aux positions changeants au gré de l'actualité. Un parti qui allie les suspicions qui lui collent après lui avoir pesé, à quelques bribes économiques plus libérales que sociales, nonobstant toute sa littérature électorale.
Nous avions donc entamé l'ère pandémique avec Kaïs Saïd, comme président se prévalant de trois millions de votes, mais sans formation politique bien structurée pour le défendre. Avec une Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) où aucun bloc ne peut revendiquer de majorité solide lui permettant de légiférer en toute sérénité.
Une fausse
et fragile majorité
De cette « cohabitation » est né le gouvernement de M Elyès Fakhfakh, après la malheureuse candidature, patronnée par Ghannouchi, de M Habib Jemli. Avec huit postes ministériels et des alliances gouvernementales contre nature, le parti Ennahdha affichait une certaine satisfaction quant à sa position propre. En se prenant pour « le » parti du pouvoir, épaulé par 52 députés sur 217, le parti a mis en service toutes ses machines et structures, afin de « mettre en œuvre » à sa guise la politique du gouvernement Fakhfakh, ainsi nommé par le Président de la République.
Aujourd'hui, certaines voix propagandistes connues, commencent à chauffer l'ambiance pour un « été politiquement chaud » dont l'entame n'est autre que cet échange de services entre Ghannouchi à Nessma, et Nabil Karoui à Hannibal TV. Le premier devant s'atteler à égrener les vertus de Karoui, qu'il avait mis en taule quatre mois auparavant, comme nouveau partenaire d'Ennahdha, dans le gouvernement « présidentiel » de Fakhfakh. Sous peine de voir le gouvernement lui-même dissout !
Parallèlement le parti aux 52 députés à l'ARP, entend « châtier » le mouvement Echaâb et Tahya Tounès, en les « révoquant » du gouvernement. Et pour cause, leurs prises de positions le 3 juin, la nuit de cristal pour Ghannouchi.
Dans ce contexte se trouve déclenchée une nouvelle vague de lutte contre la corruption, laquelle semble privilégier comme cible certaines entreprises publiques, où la corruption est déjà étayée, et son traitement reporté parfois pendant plus d'une dizaine d'années, apparemment pour des raisons qui n'ont jamais été loin de simples reculs tactiques politiciens.
Ce qui vient compliquer ce tableau, c'est l'avarice de la Présidence de la République en déclarations et en communiqués durant toute cette période. Une période au cours de laquelle Rached Ghannouchi a réussi, du moins sur le plan médiatique, à monopoliser l'attention comme étant le « personnage » lourd, faisant l'ombre à celui de la stature du Président de la République. Economisons donc les détails de ces péripéties devenues quotidiennes, et entretenues par des médias qui pratiquent le « rapport » en lieu et place de l'analyse.
La question qui subsiste de quatre mois de « jeux d'enfants » ayant parfois mis en péril les intérêts et la sécurité du pays, est : Pourquoi cet acharnement sans merci de Ghannouchi sur la personne du chef de l'Etat ?
Les explications commencent à sauter les murs de Carthage, de Montplaisir et du Bardo, bien que sourdement, sous forme d'indiscrétions émanant de toutes les parties en conflits.
Qui est le vrai Sphinx ?
Kaïs Saïed aurait en réalité commis trois crimes de lèse-majesté, en se refusant au Tawafok du cheikh, sur le dos de ses attributions, prérogatives et compétences constitutionnelles.
Par deux fois, Rached Ghannouchi a essayé de forcer la main au chef de l'Etat, en lui soumettant des demandes de missions à l'étranger où le chef du parti Ennahdha avait l'intention de « représenter la Tunisie » en dehors de toutes les normes diplomatiques en vigueur, aussi bien en Tunisie qu'à l'étranger. Par une fois, il a envoyé la « demande de mission ! » tandis que le fameux avion se préparait à larguer les amarres vers l'Italie. C'est ce qui a rendu fou non seulement Ghannouchi, mais tout son entourage proche à Montplaisir et au Bardo, lesquels y ont vu un outrage à leur « Sphinx ». Grâce à la « libération de l'initiative », nous avons vécu deux mois d'un feuilleton inédit en Tunisie, de guerre larvée entre Ghannouchi et le vrai Sphinx, niché à Carthage, comptant les inepties des intrus de la politique.
Au détour d'un statut Facebook, on découvre via une députée du parti Ennahdha, Saida Zoghlami, que Ghannouchi logeait dans une villa qui lui a été cédée « gracieusement » par l'un de ses proches. Une modestie qui ne convient aucunement à un chef de parti qui se déplace à l'étranger dans un jet privé. Cette incohérence a ouvert l'appétit des indiscrets investigateurs afin d'en peaufiner les vraies dimensions.
Après moult acrobaties que l'opinion publique tenait pour des réponses à la vague de revendications d'un audit des richesses du chef islamiste, devenu soudainement squatter à Riadh El Andalous, on découvre que Kaïs Saïed avait reçu du chef d'Ennahdha, une demande d'occupation de l'une des villa de Sidi Dhrif, Carthage, faisant partie du patrimoine de l'Etat tunisien, confisquée, et dépendant de la signature du chef de l'Etat Kaïs Saïed! En moins de quelques secondes après sa lecture, le Président de la République apposa sa signature à sa réponse houleuse et combien longue : Non !
Ainsi, l'été ne sera pas si chaud que cela. Le gouvernement ne sera pas déstabilisé par des pratiques politiques puériles. Les dossiers de la corruption moisiront moins dans les tiroirs. Ni l'immaturité politique, ni la mauvaise foi n'y pourront grand-chose. L'ARP ne sera pas toujours au chevet de ce mode de pratique. Elle joue désormais sa propre survie.


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