A El Gamboura (Oueslatia), à El Kcharnia (El Alâ), comme à Magra (A. Jelloula), à Chouach (Hadjeb Layoun, les protestations des populations rurales se poursuivent. Elles réclament l'accès à l'eau potable en cette période caniculaire qui nécessite d'importantes quantités hydriques notamment pour ceux qui travaillent la terre sous un soleil de plomb et qui dépensent par conséquent, beaucoup d'énergies physiques dans une nature rude où la sécheresse a tari ses points d'eau. Des familles entières forcées de quitter leurs lieux de vie, ont effectué un voyage au littoral sans retour. D'autres, des « militantes » très attachées à leurs terres, ont refusé l'exode vers les villes malgré les difficultés qu'elles rencontrent pour s'approvisionner en eau potable et apaiser leur soif et celle de leur cheptel sans oublier l'irrigation, de temps à autre, des quelques vieilles oliveraies et figuiers entourant leurs demeures, et dont 'ombre constitue un abri pour leurs petits troupeaux de chèvres ou de moutons... Dans certaines régions rurales ; les réseaux d'adduction d'eau potable, installés depuis des années, ne fonctionnent pas régulièrement, en l'absence d'entretien. Dans d'autres, les puits de surface et les sources naturelles ont cessé de fournir leur eau douce à cause du tarissement des nappes souterraines. Que de promesses non tenues Dans l'attente de la concrétisation des promesses des gouvernants jusque-là non tenues, les habitants dans ces régions assoiffées réclament, des aides en nature à savoir des matériaux de construction (ciment, sable ...)et des journées de travail afin de construire des réservoirs souterrains pour emmagasiner les eaux des pluies (un réservoir pour chaque famille et un autre réservoir plus grand dans la cour de chaque école primaire rurale) et ce pour assurer leur autosuffisance en cette denrée vitale et celle de leur cheptel et ainsi suivre les traces de leurs ancêtres qui ont trouvé la solution adéquate pour vaincre la soif en édifiant les installations hydrauliques pour récupérer chaque goutte de pluies qui tombe du ciel. Les petits réservoirs creusés dans les roches, et les bassins de Djebel Ousselat qui datent de période Hafside, encore fonctionnels, sont des exemples frappants de la réussite des ‘Ousseltya' dans leur lutte contre la soif. Ces derniers n'ont pas seulement assuré leur autosuffisance en eau potable, mais aussi celle de leur cheptel et même de leurs plantations encore en production, à savoir les oliviers centenaires qui offrent jusqu'à nos jours l'une des meilleures huiles au monde et qui couvrent cette montagne (895 m d'altitude) et qui s'étend sur 194 kilomètres carrés.