« Qalb Tounes a toujours eu une union stratégique avec Ennahdha et Al Karama, nous le savions dès le début. Cette union confirme les raisons pour lesquelles nous avons quitté le parti, les raisons pour lesquelles nous n'étions pas d'accord avec son orientation politique et donne plus de crédibilité à nos arguments. Nous avions su que cette union stratégique existait bel et bien et nous sommes très étonnés que certains députés nient cela alors que c'était le cas, dès le départ. Nous avons tenté d'expliquer que cela ne se fait pas et il s'est passé des choses graves. La commission des droits et des libertés s'est réunie, commission dans laquelle un siège vacant nous a été octroyé. Notre députée s'y est rendue et a été surprise car on lui a signifié qu'elle pourrait y assister sans avoir le droit de voter et que son siège a finalement été donné à un élu de Qalb Tounes. Il faut savoir que cette commission est celle qui travaille sur le dossier de la HAICA, dossier qui implique directement Nabil Karoui ». Hatem Mliki (Président du Bloc national à l'ARP) « La situation des femmes de ménage est malheureusement catastrophique. Il y a des problèmes à Jendouba dans l'emploi des femmes de ménage et des problèmes à Sfax pour ce qui est de l'emploi des jeunes enfants dans les secteurs marginalisés et nous travaillons sur ces deux sujets pour lutter contre ce phénomène. Il faut savoir qu'il ne s'agit pas seulement du travail des enfants, mais de traite des personnes qui implique la famille et les intermédiaires donc d'un réseau. L'affaire de la jeune fille de Fernana nous a fait découvrir que sept de ses frères et sœurs sont aussi exploités par leur père. Nous les avons d'ailleurs séparés de lui car il est une menace et nous œuvrons à les scolariser. Il faut savoir que ces enfants n'ont même pas fait leurs vaccins. Aussi, il n'y a pas de loi qui dit que les femmes de ménage doivent être employées avec un contrat et un tel ou tel salaire. Nous travaillons pour changer cela ». Asma Séhiri (Ministre de la Femme, de la Famille, de l'Enfance et des Séniors et porte-parole du gouvernement) « De toute évidence, il semble que le chef du gouvernement Elyès Fakhfakh n'est plus détenteur de la crédibilité nécessaire, suite à cette affaire de conflit d'intérêts, et ce, quels que soit les résultats auxquels devrait aboutir de l'enquête. Fakhfakh est, sans aucun doute, achevé politiquement et son sort est actuellement entre les mains d'Ennahdha. Par ailleurs, ce qui est clair, pour ne pas dire sûr, c'est que Fakhfakh est visé depuis sa nomination à la tête du gouvernement. Sur un autre plan il est à souligner que le président de la République Kaïs Saïed est le seul capable de trouver une solution à la crise du phosphate, car sa crédibilité lui permet de négocier avec les habitants du bassin minier, pour que la vie reprenne. Le président de la République doit négocier avec les protestataires ». Lazhar Akremi (Activiste politique) « L'application de la retenue à la source de 35% sur les intérêts des dépôts à terme et assimilés, ayant un caractère libératoire d'une manière rétroactive à partir du 10 juin 2020, est contraire aux principes élémentaires. D'ailleurs, cette retenue aboutit non seulement à une augmentation exorbitante du taux d'imposition. Mais aussi à une double imposition pouvant porter ce taux à 61%, voire à 75% dans certains cas. Comme les assurances et les établissements financiers... Et sur des résultats déjà arrêtés, audités, imposés et approuvés par les assemblées. A cet effet, une société ayant un dépôt à terme souscrit le 1er juillet 2019 et productif d'intérêts au taux de TMM-1% ou plus, constate les intérêts courus jusqu'au 31 décembre 2019 parmi le résultat de l'exercice. Et elle paye l'impôt là-dessus au taux de 26%. Même un taux de 38% si c'est une compagnie d'assurances ou un établissement financier ». Walid Ben Salah (Expert-comptable)