Le secrétaire général du Courant populaire Zouheir Hamdi a déclaré samedi qu'une nouvelle étape a été franchie dans le dossier d'assassinat de Mohamed Brahmi après les révélations présentées par le Collectif de défense. Il s'exprimait au cours d'une rencontre à Tunis qui coïncide avec la commémoration de la 7e anniversaire de l'assassinat de Mohamed Brahmi à laquelle ont pris part le doyen Sadok Belaïd, l'expert économique Jamal Aouididi et l'écrivain Mourad Allala. Mbarka Aounia, veuve du martyr et Abou Saoud Hmidi, président de la fondation Brahmi, étaient également présents à la rencontre. Sur un autre plan, le dirigeant du Courant populaire a estimé que la crise, aujourd'hui, est encore plus complexe que celle qu'a connue le pays en 2013 suite à l'assassinat de Mohamed Brahmi et qu'elle est attribuable à la nature du régime politique et la répartition du pouvoir qui résultent d'une constitution imposée au Tunisiens. Le terrorisme touche aujourd'hui les sphères de décision à l'intérieur du parlement, a-t-il regretté. Et d'ajouter que la crise dépasse même la question de formation du gouvernement, appelant à un dialogue profond entre tous les partis politiques pour la conception d'une nouvelle approche électorale et politique. Selon lui, la solution réside dans la redéfinition de la révolution en permettant à toutes les catégories de la société d'accéder aux centres de décision. Pour sa part, le mouvement Ennahdha a dénoncé l'obstination à continuer instrumentaliser l'affaire des deux martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et à investir dans les crises politiques, empiétant, ainsi sur la Justice et les institutions de l'Etat. Dans une déclaration publiée à l'issue de la réunion de son bureau exécutif en présence de Rached Ghannouchi, le parti s'est dit, par ailleurs confiant en la capacité du président de la République de choisir le plus apte à former le gouvernement. Ennahdha affirme son ouverture à tous les partis et groupes démocratiques, condamnant les appels à son exclusion du paysage politique et gouvernemental " au service d'agendas étrangers douteux".