Le danger pour Vladimir Poutine viendrait il de Khabarovsk, à plus de 8000 km de Moscou ? Cette ville à la frontière russo-chinoise est secouée par des manifestations depuis cinq semaines. Ce samedi, ils sont 3000 selon les autorités, 50 000 selon les participants. Ils dénoncent l'arrestation il y a un mois de leur populaire gouverneur, Sergei Furgal. « Les autorités n'ont pas le droit de nous donner des ordres illégaux, s'emporte Evgeny, un entrepreneur de 37 ans. La colère va augmenter et s'étendre à toute la Russie. Les autorités vont en payer le prix. Ca a déjà commencé. » «Nous avons besoin d'actions, pas seulement de mots vides de sens, des actions doivent être prises, ajoute Marina, une retraitée de 63 ans. Tout d'abord, il devrait y avoir un procès équitable à Khabarovsk et il devrait y avoir au moins une réponse du Kremlin. Au moins quelque chose.» En 2018 Le gouverneur l'avait emporté face au poulain de Poutine. Il a été arrêté pour une affaire de meurtre, mais selon ses partisans la motivation est politique. Son remplaçant est un officiel pro-Kremlin. A Moscou des opposants appellent à un soulèvement dans tout le pays, et une grande manifestation le 15 août.