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Quelque part dans une ferme, du côté de Mornag...
Fêter le Nouvel An autrement
Publié dans Le Temps le 03 - 01 - 2008

C'est, depuis un bout de temps déjà, un rite bien en place. Une bonne cinquantaine d'amis de longue date, des couples pour la plupart, se retrouvent le dernier jour de l'année.
Certains viennent de l'intérieur du pays, une occasion pour maintenir des liens de fraternité, de camaraderie, tissés au travers d'études communes, en Tunisie ou en France, de collaborations professionnelles, de centres d'intérêts communs, de partages d'épreuves, des peines, et des joies multiples. Des réalisateurs, des musiciens, des enseignants, des avocats, des écrivains, des acteurs. S'ajoutent à cela des invités de toutes sortes. Cette année, un petit groupe de bloggers, en rapports étroits avec l'un des organisateurs, découvraient pour la première fois le lieu et les gens.

Cela se passe toujours au même endroit : une ferme entre Mornag et Sidi Thabet. Un dédale de pistes détrempées par les dernières pluies pour y arriver. On suit une haie d'arbustes épineux avant de déboucher sur la longue allée, que les énormes sycomores centenaires couvrent de leur voûte.
Le bâtiment central, garde toujours les traces de sa longévité, bas, accroché à sa terre, des tuiles rouges d'origine couvrent toujours l'immense véranda vitrée, qui donne sur une pelouse au gazon vert foncé. Le propriétaire du lieu, une tête de Léo Férré, au surnom bien original, accueille tout le monde avec la même chaleureuse accolade.
Un rituel bien installé aussi, depuis le temps. Ici pas de pique-assiettes, ni de parasites. Chacun apporte suffisamment à boire et à manger, et un peu plus même. Pas de tralala ni de chichis, pas de baisemains, ni protocole, ni préséance. Pas d'exhibitions vestimentaires, ni d'ultra-in mode...Le paraître n'a pas sa place ici. On est très loin des « boîtes à réveillons », des restaurants aux menus attrape-pigeons, des cotillons et des confettis, des déguisements, des tenues de soirée obligatoires, et des « animateurs de galas ». Une autre ambiance. Petits groupes de discussions, des tintements discrets de verres qui s'entrechoquent, les glouglous, des rires, des boissons de qualité. De la finesse et du savoir partager avant tout. Et, ici tout est permis.
De la nourriture à profusion, du gibier en sauce, mis à mariner l'avant- veille, du poulet, des rôtis, toutes les sortes d'amuse-gueules imaginables, des tagines variés, des petits canapés pour de petites bouchées, piquantes ou pas, des demi têtes de montons au four, des salades à n'en plus finir, des desserts à profusion. Même une énorme « spaghettade », cet énorme plat de pâtes qu'on laisse pour la fin d'une soirée est là.Self-service. Chacun se sert de ce qu'il veut. Certains plats ont eu plus de succès que d'autres.
La musique ? Du bon jazz qui fait swinguer, du be-bop, quelques chansons, intermèdes classiques. Puis, attroupement autour de Mondher Jébabli, et de Khemaïs le flûtiste. Des instruments de musique font leur apparition : Ali à la darbouka, , bendir entre les mains de Mounir, et Mohamed avec son violon ( « un faux Stadivarius » aime-t-il à dire), et c'est parti !!!! Chacun danse à son envie, à sa façon, là où il veut. Tout le répertoire keffois et du nord ouest y passe. Le patrimoine à la revue. Et cela dure.
Minuit. Un petit silence et puis se sont des embrassades de gens qui s'aiment, qui ne font pas semblant.....De nouveaux bouchons sautent, on va dehors, lever la tête au ciel, regarder les étoiles, on marche sur le gazon humide....
Et subitement, l'ambiance est plus calme. La musique, plus douce, se laisse écouter. Dans une salle d'à côté, de jeunes ados, venus avec les parents, restés très discrets jusque là, et pratiquement invisibles toute la soirée, se sont mis à danser sur des rythmes de leur temps. Quelques parents pris au jeu, se laissent initier.
Des groupes se forment, on se raconte des histoires, des plaisanteries, quelques souvenirs « d'anciens combattants », on se promet des sorties, des excursions, quelques ébauches de projets prennent forme, des promesses de retrouvailles. Un même corps qui se meut. .
Discrètement, certains repartent : des obligations familiales, des trajets plus longs. Une soirée comme tant d'autres, en fait. Juste le plaisir de retrouver un moment des gens qui partagent la même perception du monde et des choses.


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