La Turquie et la Grèce sont prêtes à reprendre des discussions exploratoires sur le litige territorial qui les oppose en Méditerranée orientale et dans la mer Egée, a annoncé hier la présidence turque. Cette annonce fait suite à un entretien à distance entre le président turc Tayyip Recep Erdogan, la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen, Charles Michel. Le dirigeant turc a formé l'espoir que le sommet européen prévu jeudi et vendredi permettrait de donner un nouvel élan aux relations entre la Turquie et l'Union européenne. Il en espère des mesures concrètes, comme la mise à jour de l'union douanière, la possibilité de voyager sans visa ou bien encore dans la prise en compte de la question migratoire qui, a-t-il ajouté, permettront de repartir sur une base positive. La Turquie a retiré la semaine dernière l'Oruç Reis, navire de prospection sismique, des eaux contestées de la Méditerranée orientale afin de faciliter les efforts diplomatiques avec la Grèce. Athènes a salué un premier geste positif pour apaiser les tensions autour des ressources en hydrocarbures de la Méditerranée orientale, où les deux pays revendiquent certaines zones identiques. Les tensions entre Athènes et Ankara se sont aggravées depuis l'arrivée en août de l'Oruç Reis dans cette zone contestée revendiquée par la Grèce, Chypre et la Turquie. Grèce, France et Italie ont procédé récemment à des manœuvres militaires dans ce secteur.