Ligue 1 – Championnat National (2e Journée) – EST : Atouts offensifs    Ligue 1 – Championnat National (2e Journée) – ASG : Eviter un coup d'arrêt    Ligue 1 – Championnat National (2e Journée) – USM : Enfiler le bleu de chauffe    L'Espagne lutte contre 14 incendies de grande ampleur, sept morts    "Kolna Nghanni" : quand le public devient la voix du spectacle au Festival de Nabeul    Incendie Criminel dans le Métro : Transtu Riposte    Produits alimentaires et eaux impropres à la consommation saisis dans trois gouvernorats    Message de l'Ambassadrice de l'Inde à Tunis Dr Devyani Khobragade à l'occasion de 79e jour de l'Indépendance de l'Inde 15 août 2025    Annulation d'un concert majeur au Festival de Carthage    Le Festival de Carthage remplace Ky-Mani Marley par un hommage à Fadhel Jaziri    Météo : Légère hausse des températures et orages localisés en perspective    Acte de vandalisme sur la ligne 4 du métro, la Transtu dénonce et porte plainte    Avant son tête-à-tête avec Poutine, Trump évoque un « donnant-donnant »    Abandon des charges pour complot contre la sûreté de l'Etat visant Slim Chiboub    YouTube et la vie privée : l'IA qui devine votre âge suscite la polémique    Annulation de la mise à disposition syndicale : une décision qui divise    La Tunisie condamne fermement la « vision d'un grand Israël » du chef du gouvernement sioniste    Taekwondo Astana 2025 : sept médailles dont cinq en or pour les champions tunisiens    Le ministre des Affaires étrangères reçoit les lettres de créance de la nouvelle ambassadrice du Danemark    Depuis sa cellule, Saloua Ghrissa dénonce la répression visant la société civile    Le ministère de la Défense prépare une hausse des indemnités militaires    USA: Mélania Trump menace de poursuivre le fils de Joe Biden    La Tunisie, meilleure en Afrique en matière de couverture électrique, selon Hichem Mansour    Turquie: plus de 410 000 Syriens sont retournés volontairement dans leur pays depuis la chute du régime d'Al-Assad    Le Spatial en Tunisie : Entre nécessité stratégique et opportunité vitale    Municipalité du bardo: les habitants peuvent profiter de l'amnistie fiscale pour l'année 2025    Logement universitaire : ne manque pas ton inscription !    Tunisie : campagne nationale pour traquer les climatiseurs illégaux    Partage des tâches domestiques : Youssef Tarchoun clarifie ses propos    La cloche de la Bourse sonne la première cotation de la BNA Assurances    Météo en Tunisie : ciel peu nuageux, cellules orageuses locales accompagnées de pluies l'après-midi    LG Channels élargit l'offre d'actualités locales et internationales de LG Electronics à travers le monde    La SFBT affiche un bénéfice semestriel en hausse de près de 10%    Tunisie-Chine : Des opportunités encore inexploitées dans le commerce et le tourisme    Extradé des USA vers la Belgique, pourquoi Nizar Trabelsi refuse de rentrer en Tunisie ?    À Sejnane, Kaïs Saïed dénonce la corruption et soutient les femmes artisanes    Egypte, USA et Qatar relancent la médiation pour une trêve à Gaza    Najwa Karam, Soleil de la chanson arabe signe un retour triomphal au Festival Carthage 2025    Yasser Jradi : un an après sa disparition, Tunis et Gabès lui rendent hommage    Illuminez Chaque Moment : OPPO Dévoile le Tout Nouveau Reno14 F 5G avec Photographie Flash IA et Design Sirène Irisé    De cœur à cœur, Rafik Gharbi ressuscite Aznavour dans le spectacle "Hier encore" à Boukornine    Kamel Lazaar - Fadhel Jaziri, par son exigence et sa créativité, a hissé la Tunisie au rang des grandes scènes internationales    Tunisie 13 août 2025 : Femmes, exil, climat, vieillesse... le recensement d'une rupture    Rania Toukebri : « Les missions lunaires font partie de ma vie »    Le champion du monde tunisien Ahmed Jaouadi rejoint l'Université de Floride pour préparer les JO 2028 à Los Angeles    Moez Echargui, champion à Porto, lance un appel : je n'ai pas de sponsor !    Décès de Me Yadh Ammar, une illustre figure du barreau, de l'université et de la société civile    Ahmed Jaouadi : Un accueil présidentiel qui propulse vers l'excellence    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



A combien se vend et à combien s'achète un élu du peuple ?
Publié dans Le Temps le 04 - 10 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Raouf KHALSI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Fallait-il espérer voir l'ARP transcender ses conflits internes et se présenter aux Tunisiens sous un jour nouveau ? Fallait-il, naïvement croire, que nos députés les plus clivants aient mis à profit ces vacances parlementaires pour procéder à leur propre introspection en revalorisant les valeurs éthiques inhérentes aux lourdes responsabilités qu'ils sont censés assumer devant le peuple ? Pouvions-nous croire en un minimum de discernement de leur part, face aux graves crises sanitaire et économique que vit le pays ?
Rien de tout cela. Encore ce musée aux horreurs et encore l'image d'une démocratie cyniquement défigurée ! L'affreux croquemitaine hante les lieux. Les mauvaises consciences n'en finissent pas d'infléchir des comportements qui n'émeuvent, ni ne choquent plus personne. Sans faire dans la morale primaire, tout, dans cette ARP qui refuse de se transfigurer, se fait comme si un esprit satanique l'ait condamnée à n'enfanter, chaque jour davantage, que ces flibustiers de l'enfer dans « La divina commedia » de Dante Alighieri. Le cauchemar, l'enfer de ce pays, ils sont devant nous. Pas besoin de les rechercher ailleurs.
L'argent sale
Cet ogre de Covid-19 ? Connais pas ! La descente aux enfers d'une économie exsangue ? Connais pas non plus ! La précarité et la pauvreté galopante de pans entiers de la population ? On s'en tape !
Les ministres invités à répondre aux questions de nos vénérables élus du peuple se sont retrouvés à ressasser des chiffres, juste des chiffres sur l'état des lieux. Pas d'interactions. Un monologue d'autant plus codé que ceux qui les interpellent ne sont guère informés avec précision sur la situation générale du pays. Les élus du peuple (pas tous) se sont, en réalité, coupés de ce peuple qui les a pourtant mandatés pour parler en son nom. Le fossé se creuse, en effet. Quelque part, Kaïs Saïed a raison de s'indigner de ce que l'argent coule à flots pour les campagnes électorales, mais qu'il se tarisse, dès lors qu'il s'agit de restituer au peuple ce qui lui est dû.
Non, bon nombre de nos élus du peuple sont ailleurs. Ils sont taraudés par la guerre des pesanteurs. Ils sont dans la logique du positionnement. Et c'est à qui mieux mieux. On en est, à l'ouverture de cette session, à manœuvrer, à aller pomper des recrues au sein du parti d'en face. L'ouverture de cette session consacre- impératif majeur- ce fameux « Mercato », la foire aux combines et au rachat des âmes. Quitte à leur faire changer de vocations. Quitte à corrompre leurs propres idéologies.
L'enjeu majeur de cette réouverture parlementaire c'est, bien entendu, le Bureau de l'ARP sur lequel trône -avec ou sans Habib Khedher- le tout puissant président de l'Assemblée. Curieux, d'ailleurs : plus on le donne pour affaibli dans son propre parti, et plus il gagne en épaisseur au Bardo.
Dans les démocraties qui se respectent, et dans la logique d'un Etat de droit, la flambée provoquée par la déclaration de Rached Khiari, vendredi à Midi Show, aurait provoqué une grande mobilisation, tant de la part de l'ARP, elle-même, que de la part du ministère public. Islamiste ayant démissionné de la Coalition Al Karama, il a affirmé être en pourparlers avec Ennahdha et Qalb Tounès pour rejoindre leurs rangs. Normal, en période de « Mercato ». Mais lorsqu'il affirme qu'un autre parti lui a proposé 150 mille dinars pour le recruter, ceci a un nom: corruption. Et une autre formule : argent politique, c'est-à-dire : argent sale ! Voilà donc, comment fonctionnent les rapports de force au sein de cette chère Assemblée, extrême expression du purgatoire auquel est condamnée « la seule démocratie arabe au monde ». Alors que des misérables travailleurs attendent que l'Etat leur serve ces satanés 200 dinars, il suffit d'un petit mouvement pour qu'un député soit récompensé par 150 mille dinars ! Feront-en la lumière sur cette affaire ? On attendra, mais sans vraiment y croire...
Le terreau de la violence
En ces jours, où la recrudescence de la criminalité s'érige en phénomène social traumatisant la population, le meilleur exemple de violence nous vient encore de ce musée aux horreurs qu'est l'ARP.
Encore une fois, Seifeddine Makhlouf et Abir Moussi en sont venus aux insultes dégradantes et de très bas niveau. La présidente du PDL ne considère que le siège laissé vacant, au Bureau de l'ARP, avec la démission de Souheib Wadhan (Machrou Tounès qui s'est fondu dans le bloc de la Réforme) fait que son poids parlementaire dépasse désormais celui dudit bloc. Elle juge que ce siège lui revient de droit. Sauf qu'il y a toujours Seifeddine Makhlouf pour lui barrer la route. Qui tire les ficelles ? Le patron suprême, bien sûr. De sorte qu'on a jonglé avec le règlement intérieur, envoyant l'examen de la controverse pour demain. Entre temps, Seifeddine Makhlouf qui considère que l'agression à l'arme blanche d'Ahmed Mouha (membre de sa coalition) comme une tentative d'assassinat politique, et dont tous les colistiers se sont présentés à la plénière avec le drapeau de la Tunisie de noir vêtu, s'est déchaussé sur la présidente du PDL qui a toujours le réflexe de tout filmer. Oui, mais jusqu'à quand, et jusqu'où cette guerre larvée entre les deux personnages. Makhlouf s'arroge le droit exclusif de défendre « les acquis de la révolution ». Abir Moussi, elle, monopolise la lutte contre ce qu'elle appelle « les rejetons des frères musulmans ». A la fin, cela devient barbant. Et lassant à la fois. Rached Ghannouchi, pour sa part, laisse faire. Parce qu'il est juge et partie.
L'assemblée a donc choisi d'être le terreau de la violence. Et, déjà, la charge avait été sonnée par Fayçal Tebbini, président du parti des Agriculteurs. Au lieu de se faire la voix des agriculteurs qui broient leur pain noir, il s'occupe de cette grande militante des Droits de l'Homme qu'est Bochra Belhaj Hamida. Pourquoi l'a-t-il conspuée en termes orduriers et indignes ? Sur sa position contre l'exécution de la peine de mort. Il est, en fait, pour une fois logique avec lui-même. N'a-t-il pas promis la potence sur la place publique à Youssef Chahed ? Il y a aussi Abir Moussi qui s'en est prise à Bochra Belhaj Hmida... question de buzz, c'est certain.
A la fin des fins, voilà donc une belle préfiguration de cette nouvelle session parlementaire. Et voilà ce que nous réservent les élus du peuple : une démocratie défigurée.
p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.