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A combien se vend et à combien s'achète un élu du peuple ?
Publié dans Le Temps le 04 - 10 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS - Raouf KHALSI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Fallait-il espérer voir l'ARP transcender ses conflits internes et se présenter aux Tunisiens sous un jour nouveau ? Fallait-il, naïvement croire, que nos députés les plus clivants aient mis à profit ces vacances parlementaires pour procéder à leur propre introspection en revalorisant les valeurs éthiques inhérentes aux lourdes responsabilités qu'ils sont censés assumer devant le peuple ? Pouvions-nous croire en un minimum de discernement de leur part, face aux graves crises sanitaire et économique que vit le pays ?
Rien de tout cela. Encore ce musée aux horreurs et encore l'image d'une démocratie cyniquement défigurée ! L'affreux croquemitaine hante les lieux. Les mauvaises consciences n'en finissent pas d'infléchir des comportements qui n'émeuvent, ni ne choquent plus personne. Sans faire dans la morale primaire, tout, dans cette ARP qui refuse de se transfigurer, se fait comme si un esprit satanique l'ait condamnée à n'enfanter, chaque jour davantage, que ces flibustiers de l'enfer dans « La divina commedia » de Dante Alighieri. Le cauchemar, l'enfer de ce pays, ils sont devant nous. Pas besoin de les rechercher ailleurs.
L'argent sale
Cet ogre de Covid-19 ? Connais pas ! La descente aux enfers d'une économie exsangue ? Connais pas non plus ! La précarité et la pauvreté galopante de pans entiers de la population ? On s'en tape !
Les ministres invités à répondre aux questions de nos vénérables élus du peuple se sont retrouvés à ressasser des chiffres, juste des chiffres sur l'état des lieux. Pas d'interactions. Un monologue d'autant plus codé que ceux qui les interpellent ne sont guère informés avec précision sur la situation générale du pays. Les élus du peuple (pas tous) se sont, en réalité, coupés de ce peuple qui les a pourtant mandatés pour parler en son nom. Le fossé se creuse, en effet. Quelque part, Kaïs Saïed a raison de s'indigner de ce que l'argent coule à flots pour les campagnes électorales, mais qu'il se tarisse, dès lors qu'il s'agit de restituer au peuple ce qui lui est dû.
Non, bon nombre de nos élus du peuple sont ailleurs. Ils sont taraudés par la guerre des pesanteurs. Ils sont dans la logique du positionnement. Et c'est à qui mieux mieux. On en est, à l'ouverture de cette session, à manœuvrer, à aller pomper des recrues au sein du parti d'en face. L'ouverture de cette session consacre- impératif majeur- ce fameux « Mercato », la foire aux combines et au rachat des âmes. Quitte à leur faire changer de vocations. Quitte à corrompre leurs propres idéologies.
L'enjeu majeur de cette réouverture parlementaire c'est, bien entendu, le Bureau de l'ARP sur lequel trône -avec ou sans Habib Khedher- le tout puissant président de l'Assemblée. Curieux, d'ailleurs : plus on le donne pour affaibli dans son propre parti, et plus il gagne en épaisseur au Bardo.
Dans les démocraties qui se respectent, et dans la logique d'un Etat de droit, la flambée provoquée par la déclaration de Rached Khiari, vendredi à Midi Show, aurait provoqué une grande mobilisation, tant de la part de l'ARP, elle-même, que de la part du ministère public. Islamiste ayant démissionné de la Coalition Al Karama, il a affirmé être en pourparlers avec Ennahdha et Qalb Tounès pour rejoindre leurs rangs. Normal, en période de « Mercato ». Mais lorsqu'il affirme qu'un autre parti lui a proposé 150 mille dinars pour le recruter, ceci a un nom: corruption. Et une autre formule : argent politique, c'est-à-dire : argent sale ! Voilà donc, comment fonctionnent les rapports de force au sein de cette chère Assemblée, extrême expression du purgatoire auquel est condamnée « la seule démocratie arabe au monde ». Alors que des misérables travailleurs attendent que l'Etat leur serve ces satanés 200 dinars, il suffit d'un petit mouvement pour qu'un député soit récompensé par 150 mille dinars ! Feront-en la lumière sur cette affaire ? On attendra, mais sans vraiment y croire...
Le terreau de la violence
En ces jours, où la recrudescence de la criminalité s'érige en phénomène social traumatisant la population, le meilleur exemple de violence nous vient encore de ce musée aux horreurs qu'est l'ARP.
Encore une fois, Seifeddine Makhlouf et Abir Moussi en sont venus aux insultes dégradantes et de très bas niveau. La présidente du PDL ne considère que le siège laissé vacant, au Bureau de l'ARP, avec la démission de Souheib Wadhan (Machrou Tounès qui s'est fondu dans le bloc de la Réforme) fait que son poids parlementaire dépasse désormais celui dudit bloc. Elle juge que ce siège lui revient de droit. Sauf qu'il y a toujours Seifeddine Makhlouf pour lui barrer la route. Qui tire les ficelles ? Le patron suprême, bien sûr. De sorte qu'on a jonglé avec le règlement intérieur, envoyant l'examen de la controverse pour demain. Entre temps, Seifeddine Makhlouf qui considère que l'agression à l'arme blanche d'Ahmed Mouha (membre de sa coalition) comme une tentative d'assassinat politique, et dont tous les colistiers se sont présentés à la plénière avec le drapeau de la Tunisie de noir vêtu, s'est déchaussé sur la présidente du PDL qui a toujours le réflexe de tout filmer. Oui, mais jusqu'à quand, et jusqu'où cette guerre larvée entre les deux personnages. Makhlouf s'arroge le droit exclusif de défendre « les acquis de la révolution ». Abir Moussi, elle, monopolise la lutte contre ce qu'elle appelle « les rejetons des frères musulmans ». A la fin, cela devient barbant. Et lassant à la fois. Rached Ghannouchi, pour sa part, laisse faire. Parce qu'il est juge et partie.
L'assemblée a donc choisi d'être le terreau de la violence. Et, déjà, la charge avait été sonnée par Fayçal Tebbini, président du parti des Agriculteurs. Au lieu de se faire la voix des agriculteurs qui broient leur pain noir, il s'occupe de cette grande militante des Droits de l'Homme qu'est Bochra Belhaj Hamida. Pourquoi l'a-t-il conspuée en termes orduriers et indignes ? Sur sa position contre l'exécution de la peine de mort. Il est, en fait, pour une fois logique avec lui-même. N'a-t-il pas promis la potence sur la place publique à Youssef Chahed ? Il y a aussi Abir Moussi qui s'en est prise à Bochra Belhaj Hmida... question de buzz, c'est certain.
A la fin des fins, voilà donc une belle préfiguration de cette nouvelle session parlementaire. Et voilà ce que nous réservent les élus du peuple : une démocratie défigurée.
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