p class="p1" style="text-align: right; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 12px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Par Faouzi SNOUSSI Dans ans sont passés, et le peuple tunisien commence à s'interroger sur les acquis de cette révolution dont il a payé, chèrement le prix, et dont les acquis ne pointent pas à l'horizon. Le paysage est loin d'animer l'espoir, surtout avec les errements de cette assemblée du peuple (ARP) qui fait tout sauf s'intéresser aux préoccupations d'un peuple qui n'en finit pas de souffrir, avec tous les maux qui se sont installés dans le pays et auxquels vient s'ajouter, cette année, ce maudit Covid-19 qui met le pays à genoux. L'espoir, les Tunisiens n'en parlent plus, surtout qu'il s'éloigne de jour en jour, avec l'impossibilité de voir le bout du tunnel. Et le dixième gouvernement post-révolution ne peut pas permettre de nous contredire. Tenu en étau, d'une part, par le président de la République qui a la rancune tenace envers celui qui lui avait faux-bond, et, de l'autre, par les pressions d'une Troïka contre nature formée –et sa physionomie le prouve- par des parties qui ne sont animés que par leurs intérêts, le chef du gouvernement, Hichem Méchichi, dirige la barque à vue, et sans aucune vision claire, surtout que tout est concentré sur la lutte contre la pandémie qui ne cesse de prendre de l'ampleur. De l'avis de tout le monde, le mal nous vient de cette ARP dans laquelle on voit de toutes les couleurs, avec une transhumance au gré du jour, des conflits pire que ceux entre des ennemis de longue date et une violence verbale et physique, parfois, qui fait honte, surtout que les débats sont passés en direct, pour que le monde entier « admire » ce qu'on a fait de cette Révolution applaudie, pourtant, même par le prestigieux congrès américain. Le pire, c'est que dix après, on nous parle « des ennemis de la révolution » et des nostalgiques de l'ère du défunt président Zine El Abidine Ben Ali, alors que ceux qui en parlent sont eux-mêmes des ennemis de la démocratie, des semeurs de troubles et de gabegie et des militants pour l'instauration d'une nouvelle dictature camouflée, mais qui sera, de toutes les manières, une dictature plus rigide, surtout qu'elle n'a apporté ni développement, ni emplois, ni, surtout réconciliation nationale. Il y a pire que les ennemis de la révolution et qui sont les ennemis de la démocratie, de l'ordre et de la sécurité. Les institutions constitutionnelles –surtout qui vont instaurer cette véritable démocratie- sont bloquées et on tergiverse, encore, en foulant aux pieds même la Constitution censée être la feuille de route. Tous les faux-fuyants ne peuvent plus convaincre... et, attention à la casse !