La triste nouvelle nous vient, cette fois-ci de Sbeïtla où les pouvoirs publics ont appliqué une mesure de démolition d'un kiosque bâti anarchiquement. Malheureusement, lors de la démolition, le « propriétaire » était endormi à l'intérieur, ce qui avait causé son décès. Et, c'est, alors, un tollé et des événements douloureux qui ont éclaté, avec des mouvements de colère, et des évictions de responsables. Le juge d'instruction près le Tribunal de première instance de Kasserine a ordonné, mardi soir, de placer en garde à vue le chef du poste de police municipale à Sbeïtla après son interrogatoire sur la mort d'un citoyen, suite à la démolition de son kiosque anarchique à journaux. Selon le porte-parole de cette juridiction Riadh Nouioui, une enquête a été ouverte pour "meurtre prémédité". Le corps de la victime a été transféré à l'hôpital régional de Kasserine pour autopsie", a-t-il ajouté. En déplacement à Kasserine sur instructions du chef du gouvernement Hichem Méchichi, le ministre a indiqué avoir ordonné aux autorités compétentes d'engager une enquête "sérieuse" pour déterminer les responsabilités et dévoiler toute la vérité sur cet incident tragique. "Sur les plans constitutionnel et juridique, seule la justice est habilitée à trancher sur cet incident et à rendre des jugements", a-t-il encore souligné. Le ministre de l'Intérieur a dit avoir écouté des représentants de la société civile et pris connaissance de leurs principales attentes et revendications. Plus tôt dans la journée, la présidence du gouvernement avait apporté son soutien à la famille de la victime et annoncé l'ouverture d'une enquête. Le chef du gouvernement, Hichem Méchichi, avait également limogé le gouverneur de Kasserine et le délégué de Sbeïtla, ainsi que le chef du district sécuritaire et le chef du poste de police municipale de la région. Mechain a demandé aussi au ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine, de se déplacer "immédiatement" sur place et d'"offrir un soutien moral et matériel et moral à la famille de la victime ", selon la même source. Un mouvement de colère avait éclaté, mardi dans la ville, avec des pneus enflammés et des dégâts commis aux biens de la communauté. L'incident a suscité la colère de la famille du défunt et les habitants du quartier "Essourour" où habitait la victime qui ont bloqué des routes secondaires et fermé des commerces dans la ville. Des échauffourées ont éclaté dans les rues de la ville entre les habitants et les agents de sécurité. Dans des déclarations concordantes, ils ont affirmé que le défunt dormait dans le kiosque au moment de l'exécution de la décision de démolition et il a succombé à ses blessures dans l'hôpital local de Sbeïtla. La vice-présidente de la municipalité de Sbeïtla, Rabia Touiti a affirmé que la mairie n'est pas responsable de l'accident, précisant que la décision de démolition a été émise par le gouverneur de Kasserine.