p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Walid KHEFIFI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Les négociations le gouvernement et la coordination du sit-in El Kamour, un site pétrolier situé dans le désert du gouvernorat Tataouine abritant une importante station de pompage dont la vanne a été fermée depuis mi-juillet par des protestataires réclamants des emplois et le développement de la région, devraient reprendre dans les jours à venir, apprend-on de sources proches de la délégation gouvernementale. Ces négociations avaient été suspendues le 9 octobre après avoir achoppé le point crucial relatif au recrutement de 1500 jeunes chômeurs dans les sociétés pétrolières opérant dans le désert de Tataouine. La délégation gouvernementale a proposé le recrutement d'environ 1200 chômeurs sur une période, mais les représentants de la coordination a rejeté cette offre et s'est attachée à la logique du tout ou rien. Composée de hauts cadres issus de plusieurs ministères et entreprises publiques actives dans le domaine des hydrocarbures, la délégation gouvernementale chargée de négocier avec les protestataires a appelé le chef du gouvernement Méchichi à couper la poire en deux. Selon, nos informations, le chef du gouvernement s'apprête à se plier aux exigences des protestataires. Dans un entretien diffusé dimanche dernier sur la chaîne nationale, le chef du gouvernement avait d'ailleurs annoncé qu'il a l'intention d'honorer les engagements faits par les gouvernements précédents, y compris l'accord conclu en juin 2017 avec les protestataires d'El Kamour, arguant du fait qu'«un Etat qui veut être respecté doit se respecter lui-même, en honorant ses engagements». Il a également précisé à cette occasion que la fermeture de la vanne de la station de pompage d'El Kamour a coûté au pays des pertes de 800 milliards de dinars en ces temps de vaches maigres. La station de pompage de pétrole d'El Kamour est toujours fermée, depuis le 17 juillet 2020, suite à des protestations de jeunes chômeurs revendiquant leur droit à l'emploi. Ces protestataires conditionnent la réouverture de la station du pompage par la mise en application de toutes les clauses de l'accord d'El Kamour, signé avec le gouvernement en 2017. L'accord prévoit notamment le décaissement de 80 millions de dinars par an au profit de la caisse régionale de développement et d'investissement, le recrutement de 1500 personnes par les sociétés pétrolières et de 3000 ouvriers par la Société de l'environnement et du jardinage. 50% de la production nationale Outre son impact négatif sur les finances publiques, l'arrêt de la production des hydrocarbures a engendré un creusement du déficit de la balance énergétique. Les champs pétrolifères situés dans le désert de Tataouine assurent en effet bon an, mal an environ 50% de la production nationale de pétrole. Et les dégâts ne sont pas arrêtés là. Dans une lettre adressée au président de la République fin août dernier, trois entreprises pétrolières opérant à Tataouine (OMV Tunisie, ATOG venture et la filiale tunisienne du géant italien ENI) se sont plaint de « la fermeture de la vanne d'expédition de la TRAPSA qui achemine le pétrole du sud vers le port de Skhira (Sfax) et le blocage des routes menant de Tataouine vers les sites de production ». Elles ont également, évoqué leur incapacité à faire face à cette situation «qui pourrait mener à la suspension de leurs obligations et la mise au chômage de milliers de travailleurs». Les trois sociétés se sont inquiétées en outre, «du retard de paiement de leurs factures adressées à l'ETAP pour le pétrole et à la STEG pour le gaz, pour des montants importants », selon la lettre. Face à l'inertie des autorités, la filiale tunisienne de la compagnie pétrolière autrichienne OMV a annoncé jeudi qu'elle allait procéder à la «démobilisation de son personnel opérant dans les champs pétroliers à Tataouine à cause de l'arrêt total de la production. OMV Tunisie a également procédé à la démobilisation de son personnel au champ Nawara. Au total, 2000 employés ont été mis en chômage dans la région de Tataouine. Les salaires du personnel de la société sont déjà réduits à hauteur de 40% et une autre révision à la baisse est toujours possible. La coordination du sit-in d'El Kamour avait rejeté, le 13 août dernier, une offre portant sur le recrutement de 250 employés dans les entreprises pétrolières et de 500 autres dans une entreprise de jardinage. Début juillet, la coordination avait également rejeté les décisions annoncées en faveur de la région de Tataouine à l'issue d'un conseil ministériel, et menacé de durcir la mobilisation pour obliger l'Etat à respecter ses engagements. Ces décisions portent sur le recrutement de 500 personnes avant la fin de l'année en cours, le déblocage via la Banque tunisienne de solidarité (BTS) de fonds supplémentaires au profit des institutions de microcrédit et l'organisation d'un conseil régional extraordinaire pour identifier des projets d'investissement p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"