p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Ali Laïdi BEN MANSOUR p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"L'actualité politique et économique du pays, tumultueuse ces jours -ci, laisse tout citoyen dans une déception affligeante quant à l'avenir. Pourtant dans un pays comme le nôtre, théoriquement dans une phase avancée de consolidation démocratique, le contraire aurait été attendu. Mais qu'attendre devant le cirque que nous vivons ? Le cirque est permanent, il suffit de choisir le spectacle. Dans les hôpitaux où les malades s'entassent et les morts n'ont même plus de place à la morgue pour cause de coronavirus qui semble bien parti pour nous vaincre cette fois-ci. Les pouvoirs publics n'ont plus de recette comme partout dans le monde. Il va falloir faire avec ou plutôt mourir avec. En économie ce n'est pas du tout mieux. Les recettes baissent, les dépenses flambent, les plus pauvres trinquent et même les moyennement pauvres trinquent aussi. Le ministère de l'Economie sort son artillerie et vise ses vaches à lait (!). Les cigarettes, les alcools, les taxes sur les voitures, etc. Il faut bien racler le fond de la bourse et tant pis si de cette façon absurde de taxer les consommateurs on fait le lit douillet à tous les trafics. Le cirque est aussi sportif. Dans des méandres juridiques difficiles à déchiffrer par le commun des sportifs on met l'équipe de Chebba hors compétition et on fait flamber toute une région sans laisser la place à aucune possibilité de solution. On se demande qui gouverne à la FTF, le bon sens citoyen ou la logique de va-t'en guerre ? Le cirque est à la Kasbah même, au cœur du pouvoir. Le chef du gouvernement, en mal de majorité, est-il en train de servir la soupe à la nouvelle alliance qui s'est emparée du pouvoir au Bardo. Avec une désinvolture dont lui seul connait les raisons, Méchichi retire tous les projets de lois soumis au parlement y compris et surtout celui de l'audiovisuel, ouvrant ainsi un boulevard à l'amendement voulu par Nabil Karoui et Ennahdha et endossé par Seifeddine Makhlouf et son groupe de « pare-chocs » ! Il faut être aveugle pour ne pas flairer la manœuvre de cet amendement. Il faut être naïf pour croire que Nabil Karoui et son parti sont de défenseurs de la liberté d'expression ou du développement de l'audiovisuel. Il suffit de voir ce qu'il en fait avec sa chaine Nessma dans ce domaine. Il faut être naïf totalement pour croire que les islamistes d'Ennahdha sont de défenseurs de la liberté d'expression. Il faut voir quelles libertés ils promettent, rien qu'en suivant les programmes de Zitouna TV, Hannibal TV, M. Tunisia, les chaines qu'ils ont réussi à contrôler sans jamais le déclarer ouvertement. Karoui et Ennahdha en veulent plus. Le cirque est presque partout dans le pays. Il est à Tataouine où le pétrole est kidnappé depuis presque 3 mois. Il est à Gafsa où le phosphate est à l'arrêt depuis des années. Il est à Radès où la productivité est proche de zéro et les salaires faramineux. Le cirque est dans ces entreprises publiques où les employés sont par milliers et ou le service est de plus médiocres sur terre. Le cirque est partout dans un pays où le pourcentage de fonctionnaires est de plus élevé au monde et où la bureaucratie est parallèlement la plus élevée du monde aussi. Comment dans ces conditions demander au citoyen qui endure tout ce cirque de croire encore à la démocratie ? Quelle démocratie ? Elle ne peut en aucun cas être celle que nous vivons. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"