Une opération d'émigration collective à destination des côtes italiennes devait être lancée le 28 octobre dernier. Cette opération a été mise en place par la coordination de défense du Croissant Sportif de Chebba (CSC), comme forme de protestation contre les sanctions prises par le Fédération Tunisienne de Football (FTF) suite à sa décision de geler les activités du CSC. Plus d'une vingtaine d'embarcations avaient été mobilisées à cet effet mais le départ avait été reporté au 6 novembre, dans un premier temps, en raison du mauvais temps. Il est à noter que le nombre de personnes enregistrées pour participer à cette manifestation avait atteint les 800 pour grimper à plus de 2000 personnes. L'opération d'émigration de masse a démarré hier jeudi 12 novembre 2020 avec une affluence record au port de Chebba et en présence de nombreux anciens responsables de la ville qui ont, entre-temps démissionné dont l'ancien délégué de la ville. Certains joueurs de l'équipe première ont également embarqué Cette émigration entre dans le cadre de l'affaire qui oppose le président de la FTF, Wadii Jary à celui du CSC, Taoufik Mkacher, en raison du gel des activités du club par l'instance fédérale. En outre, les Chebbiens, déplorent, dans cette affaire, la passivité de la présidence de la République, du chef du gouvernement et du président de l'Assemblée des représentants du peuple face au « scandale du gel des activités du club pour des amendes impayées ». Hier encore, les dirigeants du CSC, ont lancé un appel urgent au président de la République et au Chef du Gouvernement pour intervenir dans ce dossier. Ayant dépassé l'aspect sportif, ce problème bloque aujourd'hui toute la région de Chebba. En début de semaine, les habitants ont de nouveau protesté contre la décision de la Fédération tunisienne de football (FTF) de suspendre l'activité de leur club local de football. Des dizaines de manifestants ont procédé à la fermeture des sièges des administrations publiques à Chebba, gouvernorat de Mahdia.