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Urgence d'une refonte profonde... voire douloureuse !
Publié dans Le Temps le 25 - 11 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Mouldi MBAREK p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Secteur-clé de l'économie nationale, le tourisme est frappé de plein fouet par la crise sanitaire. Certes, le secteur doit être soutenu et aidé par l'Etat pour surmonter cette rude épreuve mais, à quelque chose, malheur est bon, le tourisme tunisien a vraiment besoin d'une grande refonte profonde, courageuse voire douloureuse pour se moderniser et pour se mettre au diapason d'un développement durable...
Dès les années soixante, la Tunisie a choisi de développer le secteur touristique qui avait, très vite, connu une forte expansion grâce à plusieurs facteurs : 1300 kilomètres de littoral, une riche histoire trois fois millénaire, un excellent climat méditerranéen, proximité avec l'Europe, des offres à très bon-marché. Sans oublier, bien sûr, l'excellente image de marque dont jouissait la Tunisie grâce au président Bourguiba ! Le tourisme n'a pas, hélas, su évoluer et, dans leur écrasante majorité, les hôteliers se sont contentés d'un tourisme balnéaire de masse en refusant de moderniser leurs produits, leurs personnels, leur marketing et leurs stratégies.
Un puissant lobby !
Ils ont même constitué un puissant lobby contraignant les banques à les privilégier au détriment d'autres secteurs comme l'agriculture ou d'autres activités porteuses comme les petites industries et les petits projets des jeunes diplômés.
Le tourisme est, en effet, un des piliers de l'économie tunisienne : il représente 14% du PIB, et emploie plus de 400 000 personnes. Mais, dès les années 2000, certains prometteurs du tourisme tunisien ont commencé à comprendre l'urgence de se réformer en profondeur ou tout simplement de disparaître. C'est dans ce cadre que certains notamment jeunes hôteliers ont développé le tourisme médical, le tourisme saharien ou le tourisme du golfe..
Cependant, toutes ces tentatives, certes, louables, sont restées marginales et timides car les grands patrons d'hôtels, comme les autres patrons traditionnels, ont toujours compté sur leur puissant lobby. Toutefois, avec l'arrivée, au cours de ces dernières années, de nouveaux acteurs du tourisme et surtout à cause de la crise économique qui a commencé à s'installer durablement en Tunisie, aussi bien les hôteliers que les autres chefs d'entreprise peinent, parfois, à bouger mais, à quelque chose, malheur est bon, les patrons tunisiens et, à leur tête, les hôteliers semblent sentir l'urgence de se réformer en profondeur faute de quoi ils seront balayés par le vent de l'histoire. Celui qui n'avance pas, recule !
Des réformes structurelles profondes s'imposent pour remédier au tourisme balnéaire de masse.
Les limites du tourisme de masse
À titre de rappel, chaque touriste ne dépense en Tunisie, en moyenne, que 150 dollars, contre 600 dollars ailleurs dans le monde. Notre pays accueille 0,6 % des touristes mondiaux mais il ne récolte que 0,2 % des recettes engrangées à l'échelle mondiale. Tout cela sans oublier que près de 70% des chambres d'hôtes sont annuellement vides. D'autre part, le taux de fidélisation des touristes qui reviennent en Tunisie est très faible et ne semble guère dépasser les 20 %.
Les causes de la faiblesse du tourisme tunisien sont multiples. C'est l'option du tourisme balnéaire qui est à l'origine du mal de notre tourisme qui s'est progressivement transformé en produit bas-de-gamme destiné à une certaine clientèle bien spécifique intéressée uniquement par le soleil et les plages pendant les deux ou les trois mois d'été.
D'où la nécessité de diversifier le produit touristique et de promouvoir un tourisme alternatif : rural, saharien, sportif, de plaisance, culturel, écologique, de congrès, d'affaires. Les grands hôtels ne sont plus à la mode. Les clients sont en quête de petits et moyens hôtels sympathiques, agréables et accueillants avec un excellent service rapide, professionnel et poli.
Un tourisme alternatif
plus diversifié
Notre pays grouille de patrimoines historiques et c'est bien dommage que nos hôteliers n'aillent pas dans le Nord-Ouest et dans toutes les régions reculées du pays pour promouvoir le tourisme rural, culturel, culinaire et écologique. Bien entendu, l'Etat doit encourager les hôteliers à investir dans les régions intérieures du pays en leur offrant différents types d'avantages fiscaux et de privilèges sous d'autres formes d'encouragement. Ces régions manquent cruellement d'infrastructures notamment routières et de transport public et privé. C'est là où intervient vraiment le rôle de l'Etat pour promouvoir la croissance, la prospérité et la création d'emplois.
Chacune de nos régions, de nos municipalités, de nos villes et de nos villages recèlent bien de patrimoines historiques, de traditions culinaires, musicales, vestimentaires, de variétés de faune et de flore que nos hôteliers peuvent, grâce aux médias notamment audiovisuels, réhabiliter et promouvoir aussi bien pour les touristes étrangers mais aussi pour les Tunisiens qui connaissent mal les régions intérieures de leur pays.
On ne peut, d'ailleurs, parler de réformer en profondeur de notre tourisme sans le réconcilier avec les Tunisiens qui ont toujours été mal accueillis, mal considérés, maltraités et mal servis dans les hôtels alors qu'ils paient beaucoup plus cher que les touristes étrangers.
Réconcilier le Tunisien
avec son tourisme
Le tourisme intérieur mérite d'être largement soutenu et repensé en profondeur pour que le Tunisien profite légitimement du produit touristique de son pays. Le tourisme ne peut se promouvoir sans la réconciliation heureuse entre le Tunisien et les hôteliers qui ne doivent pas recourir à la clientèle tunisienne uniquement comme une roue de secours ! Les prix offerts aux Tunisiens sont exorbitants et ils méritent d'être revus à la baisse.
Bien entendu, cela nécessite une formation adéquate, pointue et sérieuse du personnel hôtelier à partir du patron et du directeur jusqu'aux gardiens des hôtels. Le professionnalisme fait gravement défaut dans nos hôtels où le service laisse bien souvent à désirer. C'est l'une des défaillances fondamentales que reprochent les clients aussi bien étrangers que tunisiens à notre tourisme.
Une chose est certaine :
Le tourisme balnéaire est saisonnier et il n'est ni rentable, ni à la mode. Il faut un tourisme de développement durable plus intelligent, plus créatif, plus imaginatif et plus rentable en vue de prolonger et d'étaler la saison touristique durant toute l'année.
Se réformer ou mourir ? Nos hôteliers doivent choisir !
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