C'est en 1976 avec "Les Ambassadeurs" de Naceur Ktari que la Tunisie a obtenu son premier Tanit d'or. Toutefois, depuis les débuts du festival, plusieurs oeuvres tunisiennes se sont distinguées en décrochant médailles d'argent et de bronze. Quels sont ces films ? Depuis la fondation des Journées cinématographiques de Carthage, le cinéma tunisien a frappé avec insistance aux portes du palmarès. Après une décennie de tentatives infructueuses pour décrocher le Tanit d'or, ce sera chose faite grâce au film "Les Ambassadeurs" de Naceur Ktari. Auparavant, cinq films avaient flirté avec la plus haute marche du podium. Aujourd'hui oubliées, toutes ces oeuvres méritent une mention alors que les JCC 2020 saluent la mémoire du festival. C'est en 1968, lors de la deuxième édition, que la Tunisie a obtenu son premier Tanit. De bronze, cette distinction avait récompensé "Mokhtar", le film de Sadok Ben Aicha, une des premières oeuvres impressionnistes de notre cinéma. Deux années plus tard, en 1970, deux films tunisiens ont remporté solidairement le Tanit de bronze. La distinction était revenue ex-aequo à "Khlifa Lagraa" de Hamouda Ben Halima et "Une si simple histoire" de Abdellatif Ben Ammar. La marche en avant et la participation active aux JCC allaient se poursuivre. En 1972, Brahim Babaï décroche le bronze avec "Et Demain",une chronique de l'exode rural et ses drames humains. Deux années plus tard, une nouvelle marche était gravie avec "Sejnane" de Abdellatif Ben Ammar. Tanit d'argent, ce film soulignait les progrès tant esthétiques que techniques du cinéma tunisien. De fait, le Tanit d'or n'allait pas tarder puisque l'édition de 1976 allait récompenser Naceur Ktari et son film "Les Ambassadeurs". Depuis, le cinéma tunisien allait régulièrement se distinguer à l'échelle continentale et commencera à se faire connaître en Europe. Quant aux Journées cinématographiques de Carthage, elles accorderont un nouveau Tanit d'or à la Tunisie en 1980, avec "Aziza" de Abdellatif Ben Ammar qui devenait alors le premier de nos cinéastes à goûter à deux reprises aux honneurs du podium. H.B