- 1897: les frères Lumières tournent des scènes de rue à Tunis et assurent la première projection cinématographique dans cette ville. - 1908: inauguration d'''Omnia-pathé'', première salle de cinéma en Tunisie. - 1922: le cinéaste Samama Chikli tourne le premier court métrage tunisien intitulé ''Zohra''. - 1924: le même cinéaste tourne un moyen métrage ''Ain el-ghazel'' (la fille de Carthage) avec la participation de comédiens tunisiens dont sa fille Haydée Tamzali. - 1928: création de la société ''films de Tunisie''. - 1946: création sur instructions du Bey d'un centre cinématographique tunisien, devenu par la suite ''studios Africa''. Avec la multiplication des activités cinématographiques et du tournage de nombreux films étrangers et locaux en Tunisie, des journaux et revues ont vu le jour, accompagnant ce mouvement culturel. Il s'agit notamment du journal ''infos du cinéma tunisien'', paru en 1953. De plus, la création d'un département de cinéma dirigé par Tahar cheriaâ, au sein du ministère des Affaires culturelles en 1956, a eu un impact positif sur le mouvement cinématographique. - 1957: création par l'Etat tunisien de la SATPEC (la Société tunisienne pour la production, l'importation et la distribution des films) - 1960: parution du code du cinéma. -1966: Naissance du cinéma national tunisien avec le film "El fajr" de Omar Khlifi - 1966: Tahar Cheriaâ crée les Journées cinématographiques de Carthage (JCC), premier festival de cinéma arabo-africain. Dans le sillage, ont été créés les clubs de cinéastes amateurs qui ont servi à la découverte de nombreux talents, devenus plus tard des grands noms du cinéma tunisien. - La production des films en Tunisie s'est intensifiée avec le tournage en 1968 du long métrage: ''al-moutamarred'' (le rebelle) d'Omar Khlifi, puis de ''Une si simple histoire'' de Abdellatif Ben Ammar. - 1970: création de l'association des cinéastes tunisiens. - 1976: le long métrage ''Les ambassadeurs'' de Naceur Ktari obtient le Tanit d'or des journées cinématographiques de Carthage. C'est le premier film tunisien qui entra dans la programmation commercial en Europe. Au milieu des années 80, le cinéma tunisien commença à récolter le fruit des efforts déployés par l'ensemble des cinéastes qui ont oeuvré à mettre en place un cinéma de qualité. Des films tunisiens ont remporté un franc succès auprès du public et des manifestations internationales. L'on peut citer: ''L'homme de cendres'' de Nouri Bouzid (1986), ''Halfaouine'' de Férid Boughedir (1990) et ''Les silences du palais'' de Moufida Tlatli (1994). Outre des réalisateurs confirmés, le cinéma tunisien a enregistré l'émergence de producteurs privés de talent qui ont dépassé le monopole la SATPEC dont Ahmed Baha Eddine Attia, Hassan Daldoul, Abdelaziz Ben Mlouka, Néjib Ayed et Dorra Bouchoucha, et tant d'autres. Depuis l'an 2000, le cinéma tunisien a connu un certain recul au niveau de sa présence à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, recul causé notamment par l'arrivée de la culture numérique, se traduisant par une faible fréquentation des salles de cinéma, ce qui explique l'intervention de l'Etat, en coordination avec toutes les parties concernées, pour garantir une nouvelle relance du secteur.