p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Walid KHEFIFI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Les médecins, pharmaciens et dentistes de la santé publique ont observé, hier, une grève présentielle très suivie en signe de protestation contre un décret gouvernemental qui oblige les médecins généralistes exerçant établissements publics de santé et dans le secteur privé à poursuivre une formation complémentaire pour passer au statut médecin de famille. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Les consultations dans les hôpitaux et centres de soins de santé de base ont été suspendues, à l'exception des cas urgents et des interventions médicales et chirurgicales urgentes. «Le taux de suivi débrayage a varié entre 98 % et 100%. Cela prouve que les médecins se sentent humiliés par le décret gouvernemental N° 2019-341 du 10 avril 2019 fixant le cadre général du régime des études et les conditions d'obtention des diplômes des études médicales», a affirmé Mohamed Hédi Souissi, secrétaire général du Syndicat général des médecins, pharmaciens et dentistes de la santé publique rattaché à l'union générale Tunisienne du travail (UGTT). Et d'ajouter : «A travers cette grève d'une journée qui fait suite à l'échec d'une séance de négociation avec le ministère de la Santé, les médecins généralistes exerçant dans les établissements publics l'attachement à leur revendication liée à l'homologation systématique des médecins généralistes avec la spécialité de médecine de famille au niveau académique et salarial». Risque d'escalade Le responsable syndical a également indiqué qu'il est inconcevable que les médecins généralistes en exercice qui forment et encadrent les médecins de famille soient considérés comme étant inferieurs à leurs propres étudiants. «La médecine de famille et la médecine générale sont la même chose. Nous formons les médecins de famille et nous les encadrons, mais le ministère de la Santé cherche visiblement à réinventer la roue», a-t-il lancé. Le Dr Souissi a, d'autre part, indiqué que le syndicat envisage de recourir à une escalade et prévoit même de lancer le mot d'ordre d'une grève ouverte au cas où le ministère continue à ignorer ses revendications légitimes. Le Syndicat général des médecins, pharmaciens et dentistes de la santé publique avait indiqué dans un communiqué que les négociations avec l'autorité de tutelle sur le décret n ° 341 du 10 avril 2019 se sont poursuivies pendant plus d'un an, indiquant qu'il ne réclame que l'insertion d'une mesure transitoire dans ce décret pout permettre l'intégration de tous les médecins généralistes dans la spécialité de la médecine de famille. Décret humiliant Pour rappel, l'Union des médecins généralistes de la santé publique (UMGSP), un autre syndicat représentant les médecins généralistes exerçant dans les établissements publics, avait décrété une grève générale de quatre jours début décembre en signe de protestation contre l'application du décret gouvernemental N° 2019-341. L'UMGSP, qui a qualifié le décret gouvernemental N° 2019-341 d'«anticonstitutionnel», a déploré l'ingratitude dont ont fait preuve les autorités à l'égard des médecins généralistes en dépit des efforts colossaux qu'ils ne cessent de fournir particulièrement en cette conjoncture sanitaire exceptionnelle, tout en indiquant qu'elle se réserve le droit de recourir à d'autres formes de militantisme en vue de satisfaire les revendications de ses adhérents. L'Union, qui avait déjà organisé une grève de trois jours en juillet dernier et de nombreux rassemblements de protestation depuis plus d'un an, a d'autre part estimé que «le décret humiliant sous-estime la valeur des médecins généralistes qui exercent depuis de nombreuses années dans les hôpitaux puisqu'il permet à des médecins de familles fraîchement diplômés de devenir les chefs des médecins généraliste qui les avaient encadrés ». Le ministère de la Santé publique n'a pas négocié l'Union des médecins généralistes de la santé publique conformément aux législations en vigueur stipulant que les autorités de tutelle sont obligées de prendre langue avec le syndicat le plus représentatif du corps de métier. De son côté, le Syndicat tunisien des médecins libéraux (STML) a exprimé son rejet catégorique du décret gouvernemental N° 2019-341 Le STML a appelé dans ce cadre tous les bureaux régionaux à se préparer à toutes formes de protestation légales possibles au cas où le ministère ne satisferait pas les revendications des médecins généralistes avant la fin de l'année 2020. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"