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« Actuellement, nous vivons l'absurdité par excellence ! »
Publié dans Le Temps le 20 - 01 - 2021

Certains de ses rôles demeurent inoubliables, notamment ceux interprétés dans les pièces du vétéran du théâtre tunisien Fadhel Jaibi , à l'instar de Khamsoun, de Yahya Yaich, mais aussi d'autres œuvres artistiques. Il est récemment nommé Directeur du nouveau Centre des Arts Dramatiques et Scéniques de l'Ariana.
Ramzi Azaeiz vient de présenter sa nouvelle création théâtrale, intitulée « Sorry Beckett », qu'il a mise en scène à partir d'une adaptation du texte du dramaturge Lasaad Ben Hassine, avec l'interprétation des comédiens Mouna Haj Zekri, Hamouda Ben Hassine, Ammar Ltifi et Aymen Sliti, et le concours d'une bonne équipe technique. La première a été donnée le vendredi 8 janvier 2021 à la salle du 4ème art. Nous avons rencontré Ramzi Azaeiz pour parler de la pièce et de son projet pour le nouveau centre. Entretien :
Le Temps : « Sorry Beckett » est une reprise du texte théâtral « Fin de partie » de Samuel Beckett. Pourquoi ce titre?
Ramzi Azaeiz : Le titre « Sorry Beckett » est en guise d'excuse au grand dramaturge Beckett, parce qu'au niveau du texte, nous avons procédé par une sorte de montage de trois pièces qui sont « Fin de partie », « En attendant Godo » et « La dernière bande ». À peu près le 1/3 de la pièce « Fin de partie » est constitué de didascalies que nous n'avons pas pris en considération. Egalement, nous avons incéré des éléments, en quelques sortes intrus au théâtre de l'absurde, notamment la musique et les effets sonores ; en plus de cela, la conception des costumes est différente.
- La représentation du temps, les notions de la vie et de la mort, constituent les fondements de cette pièce. Sur le plan scénique comment les avez-vous incarnées ?
- Le temps, la vie, la mort sont des problématiques philosophiques qui pèsent lourd. Après la deuxième guerre mondiale, ces questions avaient constitué le centre d'intérêt de grands penseurs, artistes, essayistes et littérateurs. Le théâtre de l'absurde, à travers Beckett, Unesco ou d'autres hommes de théâtre, a largement abordé ces thématiques. Concernant notre pièce « Sorry Beckett », la dichotomie de la vie et de la mort est perceptible dans le dit des personnages, à travers les signes et ses multiples significations. Sur le plan scénique, la scénographie est conçue d'une manière suggestive à travers l'éclatement de l'espace, autrement dit c'est un espace illimité. La question du temps est sentie à travers les répétitions, la routine. Il y a des séquences qui se répètent de la même manière. La musique aussi a exprimé cette idée de monotonie, nous remarquons que certains morceaux qui assurent la clôture d'un passage reviennent pour l'ouverture d'autres séquences.
- Est-il facile d'approcher le théâtre de l'absurde et particulièrement les textes de Beckett ?
- Le travail sur le théâtre de l'absurde est une tâche difficile parce qu'il faut être au courant des réflexions et soucis philosophiques. La difficulté concerne le diffuseur qui propose son travail, mais également le récepteur, qui est appelé à assimiler justement ce théâtre ! En fait, j'ai choisi de travailler sur le théâtre de l'absurde car actuellement, nous vivons l'absurdité par excellence, notamment en ce qui concerne la dualité de la vie et de la mort. Avec la pandémie de la covid 19, la mort traque l'humanité. Il y a une séquence dans la pièce très significative ( - « Je sens l'odeur de la mort dans la maison - Elle est partout dans le monde »). Bref, approcher le théâtre de l'absurde n'est pas facile, d'autant plus que le spectateur en général, est habitué à consumer un théâtre avec une structure classique : une situation initiale, un nœud, un conflit et des situations intermédiaires, une situation finale. Le conflit des idées dérange le récepteur donc ce n'était pas facile du tout !
- Cette pièce est la première production du Centre d'Arts Dramatiques et Scéniques de l'Ariana dont vous êtes le directeur. Avez-vous un projet particulier pour le centre ?
- Le Centre des Arts Dramatiques et Scéniques de l'Ariana vient d'être instauré, il a environ 15 mois. Pour le moment, nous n'avons pas encore les moyens pour réaliser notre projet. Au niveau des ressources humaines, aucun personnel, il n'y a que le directeur qui est nommé ! Egalement pour le matériel, l'espace, le budget qui est infime ! mon projet se basera premièrement sur le sujet de la production et surtout la diffusion des créations qui est essentiel, non seulement au niveau national mais aussi au-delà des frontières. Ensuite, la question de la formation occupe une bonne place et ce, par le biais des ateliers, des stages. La tâche de l'archivage est aussi importante, nous visons de faire l'archive du mouvement théâtral de l'Ariana, qui manque de beaucoup d'informations essentielles telles que le nombre des troupes théâtrales, des sociétés de production. En plus, j'ai pensé avec des hommes de culture de créer un pôle culturel, car sur le plan culturel, les habitants doivent se déplacer jusqu'au centre ville de Tunis pour voir un film ou une représentation théâtrale. Enfin, le théâtre sera un pont pour les autres arts au niveau méditerranéen.
F.M


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