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L'ARP, ce grand cimetière !!! de l'espoir... et des idées !!!
Publié dans Le Temps le 05 - 02 - 2021

Le spectacle forain devenu quotidien à l'ARP a fini de convaincre les plus réticents que l'actuelle Assemblée des représentants du peuple s'est mise complètement à côté de la plus grande urgence du pays, la situation écono- mique et sociale. Pour vaquer à un spectacle quotidien indigne des rixes que les bandits des quartiers se livrent afin de meubler un vide abyssal, dépourvu de toute culture juridique ou politique à même de « réfléchir » sur les problèmes réels de l'heure. En lieu et place, l'ARP assiste, impuissante, à la montée en puissance d'un conflit de polarisation duelle qui ne promet rien de bon.
Dans cette ambiance cacophonique, c'est plus que jamais le cas de le dire, puisqu'on en est venu aux mégaphones en espace clos, est passée presque inaperçue la déclaration d'un ancien ministre, appelant à faire valoir un PPP (partenariat public privé) dans certains grands projets, à forte employabilité et rendement social, sous la houlette et le contrôle du...ministère de la Défense Nationale. Imaginons, puisque nous n'avons plus que ça à faire, dix grands projets, par exemple, que le ministère de l'agriculture est appelé à mettre en œuvre sur diffé- rentes parties du territoire national. Imaginons dix projets de lacs ou de barrages collinaires par exemple, dédiés à pallier le stress hydrique qui menace désormais le pays dans sa nourriture. En laissant les dossiers sous la seule coupe du minis- tère de l'Agriculture, rien que par la bureaucratie, la corruption et autres complaisances, aucun de ces projets ne verra le jour. Les cahiers de charges des- tinés à notre dizaine d'entrepreneurs monopolisant cette activité sont en eux-mêmes l'un des plus grands obstacles à la réalisation de ces projets. Ajouter à cela la structure sans cesse changeante des gouvernements, devenus presque trimestriels, le département de l'Agriculture ne sera jamais en mesure de lancer les travaux. Pire encore, les dota- tions budgétaires de ces projets, moisissent déjà depuis plusieurs années dans les coffres de la Trésorerie nationale, tandis que le dinar sombre au rythme de l'importation anarchique et de l'inflation galoppante. Nous ne sommes donc pas aussi misé- rables et démunis comme on veut nous faire croire.
Une crise de confiance qui a trop duré
Avec 25% seulement du total des coûts de ces projets, l'Etat est en mesure de lancer les travaux, non pas dans un luxe financier, mais au moins dans un optimisme qui ne manquera pas à terme de faire saliver les plus réticents des investisseurs. Il en va de même pour tous les projets d'infrastructure déjà programmés, mais dont la mise en œuvre attend une ARP qui n'en pense même pas, une ARP qui préfère ne siéger que pour faire ratifier des crédits « noirs » destinés à maintenir sous fausse perfusion une économie qui étouffe sous le monopole, les mafias, les groupes de pression et les lobbies divers, lesquels veulent avoir la main haute et exclusive sur toutes les chances d'essor que le pays se débat à tracer.
Pour l'infrastructure, justement, les « représen- tants du peuple » semblent ignorer que l'armée tunisienne dispose d'un contingent, discret, qui la classe parmi les meilleures du monde. C'est l'arme du Génie, laquelle a aligné un tableau de chasse parmi les plus prestigieux en matière d'infrastruc- ture. Pour l'histoire et non la mauvaise politique, l'armée tunisienne est tenue d'organiser une expo- sition des projets d'infrastructure qu'elle a pu fina- liser depuis sa formation au lendemain de l'Indé- pendance.
Dans ce cas, cette arme de génie a-t-elle un rôle vital à jouer dans la mise en œuvre de tels projets en instance ? Sûrement ! C'est peut-être l'élixir ultime de nature à soustraire le pays à cette perdi- tion programmée à laquelle on assiste quotidienne- ment à l'ARP.
DROIT DE MEMOIRE
Il suffit de déterrer dix projets de lacs ou de bar- rages collinaires dans les régions intérieures, pour les confier à l'arme du Génie du ministère de la Défense Nationale, rééditant ainsi l'épopée de la construction postcoloniale de la Tunisie.
Une qualité technique irréprochable
Dans ce cas, c'est le ministère de la Défense qui sera le maitre d'œuvre et représentera l'Etat dans ce processus de PPP, cher aux nouveaux chantres de la gouvernance. Dans ce contexte, les gains seront inestimables.
D'une part, le ministère de la Défense Nationale redeviendra un creuset de travail et de création qui attirera par dizaines de milliers de jeunes, formés à tous les niveaux et toutes les matières, et qui n'at- tendent qu' une chance pour s' émanciper de la misère que notre système économique anachro- nique leur impose, et qui demeure défendu bec et ongles par les députés des différents monopoles qui bloquent la machine.
Les revenus de ces travaux génèreront une part non négligeable de fonds que le ministère utilisera dans la modernisation de l'armée et de ses services, en particulier les conditions de vie de ses différents effectifs, ce qui conduira à terme à l'élargissement des recrutements en son sein, au moment où les horizons se ferment au gré de crises qui tiraillent l'économie classique.
Le troisième avantage, et non des moindres, en mettant les projets d'infrastructure sous le contrôle du ministère de la Défense et de son arme de Génie, aucun problème de qualité ne viendra nour- rir de débat byzantin entre politiciens qui n'ont plus de sujets sérieux à débattre. En même temps, l'arme de Génie passera au crible, loin de toute complaisance, les offres du secteur privé en la matière, en en assurant un suivi quotidien jusqu'à la fin des travaux.
Reste un avantage socioéconomique de taille. Aucun chantier ne sera retardé ou perturbé par un débrayage ou une grève, le secteur privé se devant de bien se tenir tranquille dès qu'il s'agit du traite- ment et des droits de ses personnels.
Certains de ces projets, comme celui du barrage collinaire de Khalled à Téboursouk par exemple, datent d'au moins une trentaine d'années. Leur temps de finalisation ne dépasse pas trois ans. Cet exemple à lui seul, donne la mesure des pertes que le pays subit par la seule gestion catastrophique du temps et des moyens financiers et humains dispo- nibles à volonté... dans les rues et les cafés où des milliers de jeunes oisifs passent le noir de leur jour- née.
Une affaire de volonté...sans plus !
J.E.H.


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