* L'Afrique est le continent des 10 prochaines années Le rapport économique Afrique 2010, lancé à Lilongwe, (au Malawi), exhorte les pays africains à accorder la priorité à la création d'emplois décents, en tant que pilier central de la politique macro-économique, en vue d'atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés par les Nations Unies dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Le commissaire aux Affaires économiques de l'UA, Maxwell Mkwezalamba, a indiqué que la crise économique mondiale actuelle a offert aux pays africains l'occasion de jeter les bases pour un emploi durable et intensif et des taux de croissance élevés. «Les perspectives de croissance à long terme de l'Afrique et sa capacité à maintenir des taux élevés de création d'emplois et un développement social plus étendu dépendent de la réussite en matière de diversification économique». Pour bon nombre de personnes, avoir un emploi rémunéré constitue le seul moyen de sortir de la pauvreté, comme c'est le cas des jeunes et des autres groupes défavorisés.
Le chômage et les taux de sous-emploi en Afrique ont été élevés et continuent d'augmenter même pendant la période de croissance économique rapide qui a pris fin avec la crise économique mondiale en 2008. Par conséquent, des investissements appropriés dans les infrastructures et le capital humain, le renouvellement d'efforts créateurs dans la mobilisation des ressources nationales, les mesures incitatives pour soutenir l'emploi du secteur privé et les efforts pour accroître la productivité et les revenus dans le secteur informel sont plus que nécessaires pour remporter le pari de la lutte contre la pauvreté . Le rapport aborde également l'utilisation des défis posés par la récente crise économique mondiale comme une opportunité pour développer et appliquer des politiques qui conduisent à la transformation structurelle des économies africaines, avec une attention particulière sur la réduction du chômage parmi les groupes vulnérables, les contrôles des performances des économies africaines et le défi du changement climatique.
Nouvelles technologies de l'information, un secteur en pleine expansion Les nouvelles technologies aujourd'hui disponibles améliorent considérablement la connectivité de l'Afrique en matière de télécommunications et de réseaux d'information. Conséquence: le nombre de centres d'appels connectés au reste du monde ne cesse de s'y développer. Rien qu'au Maroc chaque année, une dizaine de nouveaux centres sont ouverts alors que d'autres s'agrandissent. Mieux, les carnets de commandes sont pleins. Même si des clients ont fini par opter pour la Tunisie où Madagascar qui sont 20 et 50% moins chers que le Maroc, on estime que 100 000 emplois peuvent encore être créés d'ici 2012. Le marché mondial des prestations de service externalisées est en très forte croissance. Avec la multiplication des demandes globales, la croissance du marché des prestations de service externalisées entraîne l'apparition d'échanges avec de nouveaux prestataires. Un marché porteur car la demande y est de plus en plus supérieure à l'offre. Ainsi les progrès spectaculaires dans le secteur des TIC en Afrique ont introduit des alternatives jamais imaginées auparavant sur le plan du développement socio-économique basé sur les connaissances. De plus les pays africains disposent d'un fort potentiel de compétences universitaires, prêt à mettre leurs formations et ressources à profit dans leur pays d'origine. Enfin, la demande croissante de prestations externalisées par les pays développés vers les pays en voie de développement est une formidable opportunité pour l'Afrique. Aujourd'hui, ce continent est en plein essor, parce que les investisseurs du monde entier, après avoir découvert la Chine, après avoir découvert l'Inde, découvrent l'Afrique. Ils font des investissements, et ces investissements commencent, évidemment, à créer des emplois, des développements... Nous voyons que la croissance de l'Afrique est maintenant très supérieure à celle de l'Europe. « Je pense que c'est le continent des 10 prochaines années ».