- Agences- Joe Biden aurait pris part hier à sa première réunion du G7 en tant que président des Etats-Unis dans le cadre d'une conférence virtuelle au cours de laquelle les dirigeants des grandes puissances mondiales allaient s'atteler aux solutions contre la crise sanitaire, à la relance de l'économie et aux problèmes posés par la Chine. Depuis qu'elle s'est répandue début 2020 à travers le monde, la pandémie due au nouveau coronavirus a tué 2,4 millions de personnes, fait plonger l'économie mondiale dans une récession inédite depuis la Seconde Guerre mondiale et bouleversé le quotidien de milliards de personnes, alors même que l'Occident se bat contre l'influence grandissante de la Chine. Joe Biden, entré en fonction le 20 janvier, va se focaliser sur "la réponse mondiale contre la pandémie, dont la production de vaccins, la distribution de produits" et les efforts pour combattre les infections émergentes, a déclaré la porte-parole de la Maison blanche, Jen Psaki. Le président américain va aussi discuter "du rétablissement de l'économie mondiale, dont l'importance que tous les pays industrialisés maintiennent un soutien économique", a-t-elle dit. Elle a ajouté que sera par ailleurs évoquée l'"importance de revoir les rôles mondiaux pour lutter contre les défis économiques comme ceux posés par la Chine". Outre le chef de la Maison blanche, un autre nouveau visage sera présent à la table virtuelle du G7: le président du Conseil italien, Mario Draghi, dont l'action à la tête de la Banque centrale européenne (BCE) a forgé sa réputation. La Grande-Bretagne, qui occupe la présidence tournante du G7 et tente de se replacer comme cheffe de file du système international depuis le Brexit, compte demander aux pays membres d'accroître leurs efforts afin de favoriser le développement sous 100 jours de futurs vaccins contre le COVID-19. Le Royaume-Uni s'est engagé à transférer dans le courant de l'année la majorité de ses doses de vaccin non utilisées au programme COVAX et a demandé aux membres du G7 d'en faire de même, a déclaré dans un communiqué le Premier ministre britannique Boris Johnson. Londres s'est en outre engagé à contribuer à hauteur de 548 millions de livres (632 millions d'euros) à COVAX. L'influence grandissante de la Chine La Chine sera aussi au cœur des discussions, alors que Joe Biden l'a qualifiée de "plus sérieux rival" des Etats-Unis et a dit vouloir lutter contre les "abus" de Pékin. Un haut responsable de l'administration américaine a cependant déclaré hier que Washington ne cherchait pas à entrer dans une "nouvelle guerre froide" contre la Chine, mais à rallier les régimes démocratiques dans le monde et ses partenaires européens pour qu'ils travaillent ensemble afin de répondre aux inquiétudes posées par la Chine. "Nous ferons face aux abus économiques de la Chine; contrerons son agressivité et ses mesures coercitives; repousserons les attaques de la Chine contre les droits de l'homme, la propriété intellectuelle et la gouvernance mondiale", a déclaré Joe Biden le 4 février. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a dit pour sa part que les Etats-Unis allaient maintenir pour le moment les taxes imposées sur des milliards de dollars de produits chinois par l'administration de l'ancien président Donald Trump.