-Agences-Au moins treize personnes ont été tuées, dont un militaire, dans la nuit de mardi à hier dans deux attaques. Elles ont été attribuées aux membres du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF) à Beni dans l'Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de responsables locaux et d'experts. La localité de Kisima « a été attaquée par les ADF hier dans la soirée, le bilan est à onze morts », a déclaré Bozi Sindiwako, chef de secteur de Rwenzori au Nord-Kivu. Ce « bilan provisoire » a été confirmé par des experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST). Deux autres personnes ont été tuées dans une autre attaque la même nuit à Oicha, selon son bourgmestre Nicolas Kikuku. Plus de trois millions d'enfants "en danger" Dans un rapport tout récemment, le Fonds des Nations unies pour l'Enfance (Unicef) dénonce le silence et l'inaction de la communauté internationale face à la situation des déplacés en République démocratique du Congo (RDC), notamment dans l'Est du pays où des dizaines de groupes armés sèment la terreur. Les enfants en sont les premières victimes. Une "génération en danger", comme le souligne l'organisation de l'ONU qui a recueilli plusieurs témoignages. Les prénoms des enfants ont été modifiés. Seul survivant et laissée pour morte Sami, 14 ans, a fui seul son village dans la province de l'Ituri, à l'est de la RDC, en août 2020, après le passage de ce que l'on appelle communément "les hommes armés". L'attaque perpétrée dans la nuit a décimé sa famille. Ses parents, ainsi que ses deux frères et quatre sœurs, ont été tués sous ses yeux. L'adolescent a réussi à s'enfuir malgré une grave blessure à la jambe droite.