Dans les cités populaires limitrophes de la capitale, les cafés sont particulièrement bondés pendant les week-ends et fréquemment fréquentés par les jeunes qui s'y adonnent à leur passe-temps favori : le jeu de cartes. Ils y veillent tard, étant adeptes des randonnées nocturnes. Toutefois, il arrive qu'ils commettent des dérapages à l'instar de ce qui s'est passé dernièrement à la cité Ettadhamen qui vient de vivre une nuitée mouvementée, caractérisée par une vague de violence mémorable. En effet, un tricheur au jeu de cartes devait déclencher, sans en mesurer les conséquences, une bataille rangée au sein même de l'établissement qui a finalement gravement pâti de la pagaille qui s'ensuivit. D'après des témoins oculaires, la brutalité de la bande de copains a dépassé l'entendement puisqu'elle a littéralement endommagé le café, faisant fuir la clientèle qui était attablée en train de regarder le feuilleton télévisé égyptien. Tout a commencé par une simple altercation entre deux joueurs de cartes qui se reprochaient de vouloir tricher pour triompher. Le ton monta d'un cran avant que les protagonistes n'en viennent aux mains. Et comme l'adage le dit si bien : " Jeu de mains, jeu de vilains ", le feu, qui a été mis aux poudres, s'embrasa instantanément, les partisans des deux parties étant entrés brusquement en scène. Des délinquants de tous bords, accourus à la hâte, pour prêter main-forte aux deux combattants se saisirent de tout ce qui était à portée de main. Les chaises voltigèrent en l'air, autant que les verres et les bouteilles. En un clin d'oeil, le café devint un spectacle de désolation insoutenable et de nombreux énergumènes ont été blessés par les bris de verre. Les deux camps rivaux s'évertuèrent, à l'occasion, à démontrer leurs capacités destructrices avant que les policiers, alertés par le propriétaire des lieux, ne fassent irruption pour mettre fin au branle-bas de combat qui s'y déroulait. Les blessés gravement atteints ont été diligemment transportés à l'hôpital pour recevoir les soins nécessaires, tandis que les agents d'intervention procédèrent à l'arrestation de nombreux belligérants.