A la lumière des derniers développements concernant la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme et principalement après la réunion de son Comité directeur et de ce qui émane de son communiqué, le Haut Comité des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales communique : « La Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme a publié un communiqué daté du 10 janvier 2008, et dans lequel elle annonce que son Comité directeur s'est réuni pour examiner, essentiellement les contacts entre son président et celui du Haut Comité des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales, insistant sur sa détermination à poursuivre le dialogue avec le pouvoir ; insinuant par le Haut Comité des Droits de l'Homme représente le pouvoir. Ceci ne peut correspondre à la réalité des choses. Le président du Haut Comité des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales tient à préciser que le Haut Comité est une institution dont la mission est de consolider les droits de l'Homme et des libertés fondamentales et de les promouvoir. Son rôle consiste également à nouer des relations avec les organisations non gouvernementales qui s'occupent des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, d'être à l'écoute de leurs préoccupations et de faciliter leur coopération avec les pouvoirs publics et l'accomplissement de leurs missions comme cela se passe dans les pays où existent de pareilles organisations et en symbiose avec la Charte des Nations-Unies qui a défini la mission des organisations nationales des droits de l'Homme. Dans cet ordre d'idées, le président du Haut Comité des droits de l'Homme et des libertés fondamentales a reçu des responsables des associations et des organisations non gouvernementales et autres de la société civile qui en ont manifesté la volonté. Lors de sa rencontre avec le président de la Ligue Tunisienne des droits de l'Homme, le président du Haut Comité a insisté sur le fait qu'il n'est en aucun cas une partie-prenante dans les négociations avec la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme au nom de quelque partie que se soit. Mais que d'après les responsabilités qui lui incombent il peut jouer un rôle positif et déterminant dans la recherche d'une entente au sein de la Ligue sur tous les problèmes qui se posent et les problèmes sujets à litige entre certaines parties de la Ligue à condition que cette dernière soit disposée à le faire. Comme il a été énoncé dans son communiqué du 28 décembre 2008, le président de la Ligue a exposé une approche pour la solution des problèmes qui se posent sur la base de l'entente pour l'organisation d'un congrès de la Ligue. Le président de la Ligue a été informé qu'il peut exploiter le local central sans aucune entrave et préparer l'organisation du congrès de concertation avec les comités des cellules insistant sur la nécessité de trouver une issue à cause des jugements rendus par la justice et ce dans le but de parvenir à un compromis avec les plaignants comme cela a été souligné dans le communiqué du Comité directeur de la Ligue du 28 décembre 2008. Le Haut Comité des droits de l'Homme et des libertés fondamentales tout en prenant acte du contenu du communiqué, du Bureau directeur de la Ligue, s'étonne de ce que ledit communiqué ait appelé les succursales de Tunis à tenir leurs réunions au siège central et de la décision d'organiser des rencontres dans les régions au sein des succursales de la Ligue ainsi que l'appel à un Conseil national. Ces décisions ne sont pas conformes à l'intention déclarée de parvenir à des solutions adéquates. Le Haut Comité enregistre tous les points contenus dans le communiqué de la Ligue du 10 janvier 2008, et, particulièrement, ceux afférents aux engagements de la ligue de rechercher une solution à la crise, sur fond de compréhension tout en réunissant les conditions favorables à l'exercice de l'action de l'action démocratiquement au sein de la Ligue, toutes sensibilités confondues. Il n'empêche que le Haut Comité déplore certaines déclarations sur les colonnes des journaux et qui ne sont pas en conformité avec cette conjoncture qui requiert de la pondération, de la modération et du calme. Cela dit le Haut Comité des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales réitère ses dispositions à œuvrer encore pour les conditions idoines au retour de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme à sa vocation originelle et à sa situation naturelle, en toute autonomie, pour la défense des Droits de l'Homme et la participation à sa vulgarisation.