Qu'il est beau le derby jusqu'à ... 15 heures du samedi ! En effet, durant toute la semaine, la capitale était en ébullition, avec une ambiance animée, bon enfant. Partout, dans les cafés, écoles, facs et administrations, le derby était le seul sujet des conversations comme si toute la vie était suspendue à ce grand événement. Il n'y a que le football pour créer une telle mobilisation qui donne, soudainement et provisoirement, à la vie un sens plus intéressant. D'ailleurs, et dans le même ordre d'idée, il n'y avait qu'à regarder les images passées à la télé, lors du dernier tour de la coupe, où des régions reculées, loin des feux de la rampe, ont été visitée et on a vu la joie, le sourire, l'émotion, et le grand déferlement de tous les habitants vers les stades, lieux mythiques, lieux magiques, lieux de fête et de défoulement. Ce football de la fête, nous l'aimons. Ce football de la fête, nous l'encourageons. Mais cette fête doit se poursuivre - ou, du moins, être canalisée - même après les défaites. Car, curieusement, "logiquement", les deux seuls stades qui ont connu des débordements (Menzel Abderrahman et Chebba) sont ceux qui ont vu la défaite des locaux. C'est que le Tunisien, en général, est mauvais perdant. Malheureusement...