Si la presse tunisienne se dilue dans les approches irrationnelles et si la profusion des tabloïds populistes a encore de "beaux jours" devant elle, c'est parce que l'information, la vraie, se noie dans les marécages d'une certaine "communication - maison". Les agences de communication se sont implantées sur un terrain vierge. Elles prennent le journalisme en otage. Elles dessinent des paysages mus par un clientélisme de mauvais aloi. De quelle logistique dispose "SIGMA Conseil" pour classer nos supports Assabah - le premier quotidien du pays et "Le Temps" -) le journal des proximités par excellence - là où ils figurent sur la pyramide (inversée ?) que vous voyez là, à côté de cette petite note. "SIGMA Conseil" comptabilise les ventes, l'impact, la publicité, les rentrées : sur quels critères se base-t-elle ? D'où tient-elle les chiffres affichés, du moins en ce qui concerne Assabah et le Temps. Ces chiffres sont faux. Mais ils lèsent moralement notre entreprise, car ces gradations que vous voyez sur le tableau (tableau qui ne s'apparente d'ailleurs à aucun parmi les schémas classiques des statistiques) représentent une espèce de conditionnement vis-à-vis du lectorat, et, surtout, vis-à-vis des annonceurs. Dans d'autres conditions nous aurions écrit "SIGMA Conseil" ne prête qu'aux riches. Or par quelle manipulation d'un concept désormais, galvaudé, banalisé même en Tunisie, qu'est la communication "SIGMA Conseil" fait-elle de DAR Assabah, le premier groupe de presse du pays et l'un des plus influents d'Afrique et du monde arabe un parent pauvre du paysage médiatique tunisien ? Dans cette jungle des chiffres anarchiques et des évaluations subjectives, nous serions curieux de connaître le sentiment des décideurs de SIGMA Conseil. Si un jour nous établissions un tableau surréaliste où elle figurerait à la 250ème place dans le classement des agences de communications (déclarées et occultes) en Tunisie. DAR ASSABAH s'estime lésée par ces chiffres "inventés" par SIGMA Conseil et usera, au besoin, de son droit de recourir en justice et de demander réparation.