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pour le moment, c'est le maillon fort de l'économie mondiale...Mais sait-on jamais avec l'Amérique A la loupe : Quelles perspectives pour la région MENA ?
La diversification des produits à l'exportation ont bénéficié à plusieurs pays dont la Tunisie...Mais attention à un surcroît de volatilité des échanges ! L'économie mondiale est passée en 2007 par une période de crises successives. Envolée des prix des carburants, flambée des cours des matières de base, dépréciation du dollar face à l'euro, volatilité croissante des marchés financiers et la spirale ascendante des prix des logements aux Etats-Unis, ont largement contribué à déstabiliser le rythme de la croissance mondiale. La Banque Mondiale (BM) a récemment souligné dans son dernier rapport intitulé : « les perspectives économiques mondiales 2008 » que les pays en développement ont contribué en 2007 à tempérer le ralentissement économique observé aux Etats-Unis. Pour l'année 2008, les prévisions tablent sur un ralentissement de la croissance mondiale. Une crispation de l'économie américaine pourrait assombrir les perspectives de croissance à moyen terme des pays en développement, notamment ceux non exportateurs de pétrole. La capacité de résistance des pays en développement sera mise à l'épreuve. Le taux de la croissance mondiale s'établira en 2007 à 3,6% contre 3,9% enregistré en 2006. Comme il est prévu une décélération de l'économie américaine, aussi bien qu'une ascension persistante des cours des matières premières et de l'or noir et une dégringolade de l'offre de l'énergie, les prévisions tablent encore sur un ralentissement de la croissance mondiale en 2008 pour se situer au seuil de 3,3%.
Rétrospectives 2007 de la région MENA La région Moyen-Orient et Afrique du Nord, a enregistré en 2007 une croissance soutenue. Le taux de croissance du PIB des pays en développement de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord a augmenté de près de 5 % en 2007. Grâce aux recettes pétrolières, les pays exportateurs de pétrole ont largement contribué à soutenir le niveau de croissance dans la région. Les revenus pétroliers des pays en développement exportateurs se sont accrus de 9 % durant l'année 2007 pour atteindre 160 milliards de dollars. L'accumulation des recettes pétrolières est en majorité dûe à la flambée des prix du pétrole. Eclaircie... Concernant les pays en développement non exportateurs de pétrole, dont les pays du Maghreb, la reprise de la demande européenne a soutenu le rythme de la croissance économique dans les pays faibles en ressources et riches en main d'œuvre tels que la Tunisie. La montée des Investissements Directs Etrangers (IDE), l'affermissement de la demande intérieure et l'abondance de la liquidité ont également concouru à maintenir la croissance dans la région MENA. La croissance du PIB des pays en développement pauvres en ressources et riches en main d'œuvre est passée de 5,8% en 2006 à 6,2% en 2007. Ainsi et à l'exclusion du Maroc qui a subi les contrecoups de la sécheresse ayant sévi en 2007, l'Egypte, la Jordanie et la Tunisie ont respectivement affiché une croissance de 7,1% et de 6,0 %.
Diversification des exportations... Le rapport de la Banque Mondiale souligne qu'en 2007, les pays de la région ont subi différemment l'impact de la dépréciation du dollar. Les exportations des pétrodollars sont en majorité indexées au dollar américain, de sorte que les pays exportateurs de pétrole ont une aversion plus importante au risque d'une dépréciation de la monnaie américaine. Par contre, les pays traditionnellement partenaires de l'Union Européenne et qui ont fait preuve d'une diversification de leur structure d'exportation, leur monnaie nationale ne s'est dépréciée que peu par rapport à l'euro. « Les pays qui on su diversifier leurs exportations, comme la Jordanie, le Maroc et la Tunisie, affichent une croissance à deux chiffres tirée par l'accroissement de la demande commerciale en Europe... En Egypte, au Maroc et en Tunisie, les réformes renforcent le climat des affaires et accroissent la compétitivité du secteur des exportations. », Souligne le rapport. Par ailleurs, le flux des Investissements Directs Etrangers (IDE) ont consolidé la croissance de la région MENA. Les entrées d'IDE sont passées de 46 milliards de dollars en 2005 à 64 milliards de dollars en 2006. Pour le groupe des pays exportateurs de produits diversifiés dont la Tunisie, la contribution des IDE a doublé pour passer de 3,0 % en moyenne sur la période 2000-2004 à 5,6 % en 2006. Le rapport confirme que les IDE seront les catalyseurs de la croissance dans la région MENA au cours des prochaines années et constitueront la planche de salut pour une contraction du chômage. Du côté de la hausse généralisée des prix et après quatre années de forte croissance, l'inflation a été contenue en 2007 et ce dans la majorité des pays. Grâce au resserrement de leurs politiques monétaire et budgétaire, beaucoup de pays en développement ont réussi à maîtriser le taux d'inflation. Le taux d'inflation moyen pour la région MENA s'établit actuellement à 5,0 %, contre 3,2 % en 2006. Outre la poursuite de la flambée de l'or noir atteignant des niveaux record dépassant les 100 dollars, l'année 2007 a été caractérisée par la remontée des coûts des produits alimentaires. Les prix du maïs et des huiles végétales ont augmenté respectivement, en 2007, de 33 et 50 %. Les cours du blé ont augmenté de 90 % depuis le milieu de 2007. Le prix des céréales a augmenté de 40% en 2007. Ces facteurs ont tendance à détériorer les termes de l'échange commercial et à déstabiliser les équilibres budgétaires des pays en développement et ce en raison de l'importance des subventions allouées aux produits pétroliers et à certains produits alimentaires de base.
Le potentiel revers de la médaille Bien que la crise américaine de logement et la volatilité croissante des marchés financiers n'aient pas eu d'impacts directs sur les économies en développement. Un aggravement de la crise des prêts hypothécaires à risque des Etats-Unis, une volatilité persistante des marchés financiers, un ralentissement de la demande globale de produits de base et une envolée ascendante des cours du baril, auront des répercussions néfastes sur le rythme de croissance des pays en développement et pourront faire culbuter les prévisions de croissance. Les perspectives de croissance demeurent relativement favorables pour les pays en développement. Le Produit Intérieur Brut devrait atteindre au moins 5 % en 2008 et 2009. La croissance du PIB réel de ces pays devrait en effet se modérer légèrement pour ressortir à 7,1 % en 2008, contre à peine 2,2 % dans les pays à revenu élevé. Néanmoins, les risques liés à une volatilité croissante des marchés financiers, au renforcement des pressions inflationnistes et à l'affaiblissement du dollar, pourraient ralentir davantage le rythme de la croissance et rembrunir les indicateurs d'échanges commerciaux, monétaires et financiers des pays en développement. « Globalement, la croissance des pays en développement ne devrait que modérément se ralentir au cours des deux prochaines années. Une décélération beaucoup plus marquée de l'activité aux Etats-Unis constituerait toutefois un risque réel qui pourrait assombrir les perspectives à moyen terme des pays en développement», note le rapport. Et d'ajouter : « Malgré la capacité de résistance manifestée par l'économie mondiale, des risques existent, et le surcroît de volatilité rend plusieurs pays en développement plus vulnérables à des troubles financiers. Cela vaut surtout pour ceux qui accusent d'importants déficits courants et qui sont dotés de taux de change plus ou moins fixes, ou qui ont un secteur bancaire ayant lourdement emprunté sur les marchés internationaux ». Le rapport note que plusieurs pays en développement sont devenus plus vulnérables à une pression financière et ce en raison d'un surcroît de volatilité sur les marchés de change. Une aggravation des déséquilibres financiers est prévue pour l'année en cours, laquelle pourrait renforcer les pressions inflationnistes partout dans le monde. D'où le rôle imparti aux autorités monétaires dans les différents pays de la région MENA pour contourner les effets pervers d'un choc financier. Dans ce contexte, la BM suppose que les pays en développement pourraient être amenés à utiliser les réserves qu'ils ont constituées et les autres mécanismes dont ils se sont dotés ces dernières années pour absorber des chocs inattendus. Yosr GUERFEL * Les stocks devraient tomber à leurs niveaux les plus bas par rapport à la consommation, et les prix pourraient encore augmenter en 2008 avant que la production ne puisse reprendre dans une mesure suffisante pour permettre de reconstituer les stocks. * Les cours de pétrole devraient rester supérieurs à 75 dollars le baril au cours des deux prochaines années ;