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Est - ce un phénomène contemporain ?
Violence conjugale !
Publié dans Le Temps le 21 - 01 - 2007

La violence conjugale, femmes mais aussi hommes battus, n'est pas spécifique au tiers monde, aux pays sous développés. Elle est omniprésente partout. Par violences, nous entendons bien sûr coups et blessures unis et/ou bilatéraux mais également exactions, blasphèmes, insultes ....
Nous essayons d'en saisir les motifs poussant les uns et les autres à franchir le pas, à commettre l'irréparable, l'irrémédiable. Serait-ce dans les gènes ? Ou un phénomène contemporain corollaire du train de vie endiablé que nous menons ? Le vécu infantile conditionnait-il le comportement du futur adulte ? La peur du scandale du qu'on dira-t-on encouragerait-elle les uns à l'agression, les autres à se taire. La frustration, le complexe d'infériorité, tenterait-on de les occulter, les surmonter en avilisant l'autre ? Comment une créature pourrait-elle diamétralement se transformer en un monstre après l'union ?

Le respect mutuel d'antan
Qui de nous n'évoque, avec quelque part un pincement au cœur, la parfaite symbiose familiale où nous avons grandi. La mère vaquait à ses tâches domestiques à longueur de journée, le paternel rentrant éreinté mais affable du travail, nous réunissant tous à midi ou au dîner, autour de la " MIDA " mangeant dans la même écuelle de concert. Point de fourchettes, couteaux, assiettes, verres : un bon " HALLAB " étamé servait à nous désaltérer. Certes, on devinait parfois un air de discorde entre les vieux au mutisme inhabituel du père ou à la réserve peu coutumière de la mère, mais le lendemain, tout au plus, les nuages de se dissiper et tout de rentrer dans l'ordre après une fructueuse discussion entre quatre yeux la nuit dans leur " MAKSOURA " après nous avoir couchés, et dans la discrétion la plus totale.

Les fiançailles ou le côté jardin
Actuellement et pendant la période des fiançailles, l'homme est aux petits soins avec sa dulcinée ; galanterie, politesse, cadeaux, sorties, SMS...
Tabac, alcool, café, stade, turf ! Aucun lien banni de ces habitudes. Et la niaise de se féliciter d'avoir déniché l'homme idéal, le véritable trésor d'Aladin et de s'en vanter auprès des copines. Les fiançailles souvent très courtes, sur instigation du fiancé, (pourquoi tant de précipitation ?). Il lui était aisé de simuler sans coup férir ce beau rôle sans en pâtir sérieusement.

Le vrai visage
Une semaine après le mariage, retour tardif à la maison, empestant le tabac, humeur acariâtre, rupture avec les prières et le samedi soir, comble de malheur, ramené tard titubant par un vague pote aussi noir que lui, exhalations et relents avinés empoisonnant la pièce. La moindre réprobation de l'épouse lui valant un œil au beurre noir à minima. Bien sûr, le lendemain, après avoir cuvé sa cuite, il l'implorera à genoux de passer l'éponge, de ne rien rapporter aux siens. C'était un mariage d'un copain et on lui avait versé du whisky dans son jus à son insu, qu'il ne referait jamais ça et que le lendemain, il lui achèterait une belle paire de lunettes signées pour camoufler son bobo etc. Et la pauvre nigaude de finir par gober les sornettes du petit chéri abusé par " OULED LAHRAM ". Après tout, une petite gifle, c'est rien et puis, il n'était pas conscient. Ne s'en est il pas amèrement repenti ? Presqu'en pleurs !
Mais ne dit-on pas que le voyage de mille kilomètres débute par un pas ? Et ce pas a été allègrement franchi par son conjoint. Et pareilles scènes de se renouveler avec une fréquence plus soutenue. Pire, souvent en toute sobriété. Et les lésions de se diversifier, se généraliser sur tout le corps, allant jusqu'aux fractures.

Une bien vaine réaction
De guerre basse, la victime finit par décamper, de se réfugier chez les siens et de les affranchir de ses déboires ; décidée à en finir : deux alternatives de se présenter invariablement ; des parents offusqués la ramenant de sitôt chez son mari : (dans notre famille, on ne divorce pas ; que diraient les gens ? Une divorcée serait l'objet de convoitise de toute la secte masculine ! Qui aime bien châtie bien ; ton mari est stressé, tu veux qu'il se dispute avec ses supérieurs au lieu de se défouler sur toi ?) etc.
* L'autre éventualité plus fréquente : le sang du père, du frère de ne faire qu'un tour, médecin de famille, certificat médical initial (CMI) constatant les dégâts, poste de police, le procureur, engagement d'un avocat pour en découdre définitivement avec le voyou, le " goor " et mise en branle de la lourde machine judiciaire. Et, tout d'être aux petits soins avec elle, la félicitant de recouvrer enfin sa liberté et de se débarrasser du joug du tyran.
* Le quatrième jour, la belle mère, le beau frère, l'ami de l'enfance du mari de débarquer quémandant pardon et absolution au mari égaré. Un " NIET " irrévocable de la famille, le frère cadet, fougueux, les menace même de représailles s'ils ne déguerpissent pas sur le champs !
L'éternel pardon !
Au bout de 30 minutes, et devant l'incrédibilité, la stupéfaction quasi générale, la bonne épouse de tout laisser tomber et de voler vers son mari convaincue par leurs promesses meilleures de rachat du bonne conduite ... et le cycle de la violence de reprendre de plus belle, mais cette fois-ci sans le soutien de ses parents ayant retenu la leçon.
Arguments peu convaincants
Nous avons recensé leurs arguments pour justifier leur retour au domicile conjugal :
- Mes parents risquent de ne pas supporter ma charge et celle de mes enfants.
- Je ne puis priver les gosses de leur père, ils en seraient traumatisés ! Leur faire subir le calvaire pluri-quotidien des violences serait-il plus équilibrant ?
- La peur d'affronter le futur seule, une divorcée n'est elle pas montrée du doigt, taxée de libertinage, de mœurs légères ?
- Surtout la hantise des représailles du mari fou furieux d'avoir été délaissé pouvant aller jusqu'à l'atteinte à l'intégrité physique, voire à la vie des enfants et à celle de leur mère.

La genèse de la violence, son pourquoi
Essayons pour conclure d'énumérer les principales raisons de ces déchaînements.
Lorsque l'homme est battu dans son enfance ou a assisté à la maltraitance de sa mère.
Une femme ayant un niveau plus élevé que le sien, un travail plus important, plus lucratif ou de meilleur rang social. Donc, en la tabassant, il se donne l'impression de la supplanter dans la hiérarchie sociale.
La jalousie maladive surtout si l'épouse est jeune et belle et que pour lui, l'âge de la retraite pointe à l'horizon ou a déjà sonné.
Voulant vivre à ses crochets, en agissant de la sorte, il l'oblige à avoir bourse déliée.
La vantardise auprès des potes : " ce matin, j'ai corrigé ma régulière ", fille de M. un tel, une notoriété de la région.
De ressentiment pour sa froideur à son égard. Peut-on l'insulter, l'agresser la journée et en exiger tendresse, passion, abandon la nuit tombée ?
Pour qu'elle ferme les yeux sur sa conduite inconvenante : SMS et appels nocturnes, week-ends passés en galante compagnie, les deux dinars qu'il daigne jeter sur la table quand cela lui chante pour couvrir les frais du ménage. Les parents de l'épouse assurant le restant des dépenses.
L'absence de grossesse après seulement 3 mois de mariage pourrait servir de prétexte. La cause de la stérilité, relevant dans 90% des cas du mari et pas au bout d'une période aussi courte. On n'en parle qu'au bout de 2 ans, normalement et médicalement, mais il se refuse de l'admettre, ses sœurs l'incitant au divorce et à épouser une lointaine cousine de leur ville natale à la famille réputée autrement plus prolifique.


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