Le choix du Ballon d'or africain récompensant chaque année le meilleur footballeur du continent est du « ressort exclusif » des entraîneurs des sélections nationales africaines, a confié le directeur de la communication de la Confédération Africaine de Football (CAF), Suleiman Habuba. La précision est destinée à répondre à Didier Drogba, qui a déclaré, lundi, à Sekondi (240 km d'Accra), qu'il ne participerait plus à cette manifestation, estimant que la distinction « n'a plus de valeur ». « Je ne participerais plus au Ballon d'Or africain. C'est une récompense qui n'a plus de valeur », a affirmé l'attaquant ivoirien, qui a été nominé en même temps que le Malien Oumar Frederick Kanouté et le Ghanéen Michael Essien, mais ne s'était pas rendu à Lomé, pour la cérémonie officielle de remise des Awards de la CAF, vendredi dernier. La récompense est allée au Malien de Séville et Drogba en a déduit que c'est pour ne s'être pas rendu dans la capitale togolaise, qu'il n'a pas été sacré une seconde fois, après avoir été « Ballon d'Or » en 2oo6. Il a expliqué son absence à Lomé, par le souci de « ne pas perturber la cohésion collective » de son équipe, basée à Sekondi, dans le cadre du premier tour de la CAN 2008, groupe B. Didier Drogba a révélé avoir reçu un coup de fil d'un « responsable de la CAF », lui conseillant de se rendre à Lomé, sous peine de ne pas être sacré.
« S'il a une source, qu'il la dévoile » Selon le directeur de la communication de l'instance dirigeante du football en Afrique, « le Comité exécutif de la CAF, qui est l'émanation des différentes zones que compte le continent, ne fait que proclamer les résultats du vote des entraîneurs des sélections nationales d'Afrique, dont ce choix est du ressort exclusif ». « S'il (Drogba) a une source, qu'il la dévoile », a répondu M. Habuba, s'inscrivant en faux contre toute possibilité de manipulation des résultats du vote des techniciens. La CAF n'a, pour le moment, pas dévoilé les détails du vote. L'organisation des CAF Awards 2007 ; en pleine CAN (juste à la fin du premier tour et à deux jours des quarts de finale), a provoqué beaucoup de remous. L'entraîneur du Mali, Jean François Jodar, avait, avant l'élimination de son équipe au premier tour, menacé de ne pas autoriser Kanouté à y prendre part. Plus ferme, son homologue du Ghana, Claude Le Roy, s'était fermement opposé à la présence de Essien à cette manifestation. Finalement, le joueur y a pris part. « La pause des 1er et 2 février est la seule fenêtre qui s'offrait à la CAF pour organiser cette manifestation », renseigne le directeur de la communication de l'instance, indiquant qu'avec toutes la polémique suscitée par la libération des joueurs pour la CAN, il serait malvenu pour la structure d'organiser ses Awards à une autre date qui aurait nécessité une nouvelle sollicitation pour la libération des nommés ». Selon lui, le choix de Lomé (qui est à 20 minutes d'avion d'Accra) s'explique par le parrainage des Awards par un sponsor concurrent de celui de la CAN.